Voilà qui va redonner du baume au coeur des professionnels du recyclage, alors que les chiffres de 2015 et vraisemblablement de 2016 annoncent une dégradation du secteur. Selon une étude menée par Xerfi-Precepta, l'horizon va s'éclaircir d'ici à 2018 pour les spécialistes de la gestion des déchets. Plusieurs facteurs viennent corroborer cette tendance : tout d'abord, les évolutions réglementaires, notamment la loi de transition énergétique, vont commencer à faire effet. Les conditions du marché pourraient redevenir plus favorables, marquant la fin de la baisse des cours des matières premières recyclées et soutenues par des pressions tarifaires moindres.Le redressement de l'activité selon Xerfi est prévu en  2017 et 2018, avec une hausse respective de l'activité de 1 % et de 2 %. Les défis n'en restent pas moins présents pour les acteurs du secteur. La relative baisse des flux de déchets ménagers et industriels est une tendance à prendre en compte dans le temps et pour les entreprises de la collecte et du traitement, cela signifie selon Xerfi une modification de stratégie. D'où l'enjeu d'un positionnement orienté de plus en plus vers le conseil auprès des collectivités et des entreprises. Le secteur doit s'adapter en proposant d'autres services que la simple prestation d'enlèvement et de valorisation, comme la capacité à trouver des solution de gestion sur mesure. Les majors tels que Suez et Veolia le font déjà ; les PME du déchet risquent de se trouver à la traîne, faute de moyens financiers ou de savoir-faire. Autre innovation émergente, l'entrée du digital dans la profession, pour être plus réactif et au plus près des clients.Encore une fois, les grands groupes ont déjà pris le train en marche pour tirer parti de la ville intelligente, au niveau de la collecte et de la traçabilité. Les entreprises de dimension territoriale doivent réagir rapidement pour conserver leur première place au niveau local. Les professionnels traitant les déchets dangereux seraient encore à l'abri de la concurrence.