Le Syndicat de traitement des déchets ménagers de la région parisienne, le Syctom, vient de présenter son nouveau projet pour le site de Romainville. Le Syctom ne part pas de zéro, loin de là. Le site accueille déjà un centre de tri de la collecte sélective de 45 000 tonnes par an, un quai de transfert des ordures ménagères (OMR) de 350 000 tonnes par an, et une déchèterie. En 2015 le Syctom avait abandonné, face au rejet local, un projet de tri-méthanisation des OMR.Alors quoi de nouveau ? Côté tri de la collecte sélective, le Syctom veut porter la capacité du site à 60 000 t/an, sans extension. Pour les OMR, ce sera « le minimum requis, soit 250 000 à 350 000 t/an. La déchèterie sera maintenue, et une ressourcerie est proposée.Les nouveautés sont surtout du côté des biodéchets, dont 30 000 à 40 000 t/an pourraient être réceptionnés si des collectes séparatives se mettent en place dans les communes du bassin versant. Ils seraient alors « préparés et transférés », sans que cette préparation ne soit précisée. Une partie pourrait être compostée sur place, pour des besoins locaux.Même flou pour les OMR, qui pourrait être transformés en combustibles solides de récupération (CSR) pour alimenter les installations du Syctom, voire une chaufferie CSR sur le site même. La fraction fermentescible des OMR pourrait aussi être traitée, notamment dans le cadre du projet de co-méthanisation des déchets et des boues de Step mené avec le Siaap. Enfin, le Syctom propose de développer le transport par voie d'eau.« Romainville et Bobigny pourraient aussi intégrer des solutions techniques complémentaires qui répondent de façon plus aboutie aux besoins du territoire », indique le document de présentation du projet. Le Syctom prévoit une enveloppe de 100 à 200 millions d'euros pour ce nouveau centre de traitement des déchets qui devrait être opérationnel en 2023. En 2017, les études techniques prévues devraient aboutir à une concertation publique à l'automne. Processus pour lequel le Syctom souhaite la nomination d'un garant par la Commission nationale du débat public (CNDP). Une procédure généralement réservée à des projets de plus de 300 millions d'euros. Albane Canto