« Dans sa deuxième édition, l'appel à projets dit "l'Appel des 30"' a ciblé des terrains non constructibles, mais pouvant accueillir des cultures de biomasse ou des centrales photovoltaïques. Le terrain pour lequel nous avons été retenu n'est pas constructible car soumis à un PPRT », explique Alain Dumestre, directeur générale de Serpol, filiale du groupe Serfim. D'une surface de trois hectares, non pollué, il appartient à la métropole de Lyon, qui va le louer. Serpol prévoit d'y réceptionner des sols pollués par des hydrocarbures pour leur appliquer son traitement de phytodégradation. « Nous avons sélectionné des plantes dont les racines, qui plongent jusqu'à 80 cm de profondeur et aèrent le sol. En un à deux cycles de culture, les polluants sont dégradés », explique Alain Dumestre.La demande d'exploitation doit être déposée début 2017 pour une ouverture en 2018. Un investissement d'un à deux millions d'euros sera nécessaire, notamment pour étanchéifier le site. Ensuite, les terres polluées seront déposées et ensemencées. Après traitement, elles pourront soit être valorisées comme terres excavées si les seuils de pollution ont suffisamment chuté. Sinon, elles partiront en cimenterie ou en enfouissement de classe III (inerte, contre un site de classe I ou II sans traitement).Albane Canto