La PME stéphanoise SFH a été créée il y a environ six ans. Sa particularité ? Développer des gammes de presses de 20 à 300 tonnes pour recycler les copeaux d'usinage (essentiellement des alliages d'aluminium et des métaux à forte valeur ajoutée) et extraire les fluides de coupes à partir de boues de rectification. Ce procédé technologique d'une grande valeur pour les industriels a été d'emblée soutenu et co-développé par le Cetim.Depuis, SFH n'a pas démérité puisque son chiffre d'affaires est passé de 3,8 millions d'euros en 2009 à 6,5 millions d'euros l'an dernier, tout en doublant ses effectifs (37 salariés). Les presses de SFH sont utilisées dans des secteurs comme l'aéronautique ou l'automobile, mais aussi chez les recycleurs susceptibles de travailler à façon, souligne Yves Marnas, son président. Lors du traitement, les déchets métalliques sous forme de copeaux sont récupérés et compactés en briquettes qui peuvent ainsi repartir en fonderie. Les fluides coupes sont également extraits en vue d'être régénérés.D'autres industries s'intéressent au procédé. C'est le cas de la parfumerie qui a investi dans cet équipement pour traiter les squelettes d'emboutissage de bouchons de flacon en aluminium. Avec un retour sur investissement de seulement huit mois. Fort de ce succès, SFH a mis en œuvre cet automne un démonstrateur pour le transport aéraulique des copeaux depuis la machine outils à la presse. Intégrant un broyeur, un réseau d'aspiration par dépression et des vannes d'aiguillage pour traiter différentes nuances en même temps, SFH espère encore une fois susciter l'intérêt des industriels et commercialiser des lignes complètes dès 2017.