S'engager dans la croissance verte en allongeant la durée de vie des pneus poids lourds, c'est le principe même de l'activité du rechapage. Pourtant, ce métier souffre depuis quelques années d'une conjoncture difficile liée à la baisse des cours de matières premières et aux distorsions de concurrence provenant d'Asie. Or les pneus rechapés permettent de prolonger la durée de vie des pneus d'origine et d'économiser de la matière puisqu'il faut seulement, en moyenne, 5 kg de matière pour rechaper contre 60 à 70 kg pour fabriquer un pneu neuf.C'est ainsi que l’État a décidé de s'engager auprès de cette filière en signant début février avec le SNCP (Syndicat national du caoutchouc et des polymères) un "Green Deal" d'une durée de trois ans. Cela se traduit pour la profession du rechapage par une simplification des procédures administratives dans le cadre des applications réglementaires et un soutien d'au moins trois chantiers : la lutte contre la distorsion de concurrence malgré les nombreuses relances et alertes auprès de la DGCCRF ; une éco-contribution visible et modulable pour inciter tous les metteurs sur le marché à verser leur part ; la promotion de l'emploi de pneus rechapés dans les flottes publiques dont le PTAC (poids total autorisé en charge) dépasse les 7,5 tonnes.Catherine Moncel