Le site doit sortir de terre à l’horizon 2020. Il allie plusieurs collectivités d’Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Sarthe, soit environ 950 000 habitants au total. « C’est un site interdépartemental qui se substituera à cinq centres existants », anticipe Jean-Luc Galliot, président du syndicat Touraine Propre. Selon une étude réalisée par le cabinet Trident, l’agglomération de Tours est la mieux placée pour accueillir l’installation, car elle représente la moitié du gisement à traiter. Ce faisant, les élus appliquent une interprétation du cahier des charges 2018-2022 de la REP emballages, qui lie l’extension des consignes de tri et le maintien de soutiens équivalents. Or, selon Jean-Luc Galliot, « nous disposons d’un centre de tri qui, dans notre esprit, pourrait continuer à fonctionner durant une dizaine d’années. Mais, il nous a été indiqué que nous risquions de ne plus recevoir les mêmes soutiens avec ce type d’installations. » La reconversion de l’unité vient en corollaire du projet.Le site actuel, implanté qui plus est en zone inondable, aurait pu gagner en capacité pour faire face à l’extension, mais risquait de voir ses fonctionnalités limitées par un manque de place, d’après une autre étude, effectuée par le cabinet Merlin. « Nous avons besoin de le relocaliser sur un plateau et de répondre aux besoins des collectivités rurales, ajoute le président. Nous n’avons pas d’autre choix. Un centre de tri privé ayant fermé ses portes, des collectivités se voient obligées de recourir à un centre de tri plus éloigné avec des surcoûts de transport. » Le nouveau projet prévoit la mutualisation des coûts de logistique et de transfert. Le site interdépartemental devra composer avec des territoires aux consignes de tri aujourd’hui disparates. Le budget envisagé pour l’investissement avoisine les 22 à 25 millions d’euros. CC