Alors que le projet d’enfouissement de déchets radioactifs fait l’objet de nombreuses critiques, l’Andra a annoncé qu’elle repoussait d’un an son dépôt de demande d’autorisation.
Lundi 17 juillet 2017, l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) a annoncé que la construction du projet très controversé de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) de déchets nucléaires près de Bure (Meuse), serait reportée. Le directeur général de l’Andra, Pierre-Marie Abadie, a en effet expliqué que le dépôt de la demande d’autorisation initialement prévu mi-2018, se ferait finalement mi-2019.
Début juillet, l’Autorité environnementale (Ae) avait demandé à ce qu’une étude d’impact soit finalement réalisée. En juin, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a quant à lui publié un avis dans lequel il fait part de ses doutes concernant la sûreté de l’architecture du projet Cigéo. Pourtant, le directeur général de l’Andra affirme que le report n’est pas lié à cette méfiance, mais à une volonté « d’approfondissement du projet ». Une enquête publique d’environ trois ans fera suite à ce dépôt de dossier, ce qui repousse le début de la construction du site d’enfouissement de déchets nucléaires à haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MAVL), à 2022. Pierre-Marie Abadie a précisé qu’une phase pilote devrait être lancée à partir de 2025, pour un début d’enfouissement après l’autorisation de mise en service de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), en 2030. Ce projet d’un coût estimé entre 20 et 30 milliards d’euros, prévoit de confiner environ 80 000 mètres cubes de déchets radioactifs à 500 mètres sous-terre, dans le bois Lejuc à Mandres-en-Barrois (Meuse).