Dans le cadre de l’élaboration de la feuille de route de l’économie circulaire, le gouvernement veut instaurer un plan de lutte contre l’obsolescence programmée, notamment via une meilleure information des consommateurs.
Lundi 12 février, à l’occasion du lancement de la consultation publique des deuxième et troisième parties de la pré-feuille de route de l’économie circulaire, le gouvernement a mis en avant sa volonté de lutter contre l’obsolescence programmée. Trois pistes de travail sont annoncées : l’allegement de la durée de vie des produits, en instaurant l’affichage d’un indice de durée de vie des produits d’ici janvier 2020. « L’information devra être simple, facilement compréhensible par le consommateur et incitative auprès des fabricants. Elle prendrait en compte une dizaine de critères donnant une note synthétique sur 10 », précise le ministère de la transition écologique et solidaire dans un communiqué. Par ailleurs, le gouvernement souhaite renforcer l’offre des professionnels du réemploi et de la réparation, tout en développant l’information des consommateurs. Ceci « en créant une application numérique facile d’accès (flash code sur l’étiquette des produits) permettant aux consommateurs de comparer les labels, d’expliciter les principaux impacts environnementaux, d’informer sur la traçabilité et sur l’éco-conception des produits », est-il précisé. Enfin, la feuille de route de l’économie circulaire pourrait contenir des critères de mise à disposition de pièces détachées et de facilité de démontage concernant des produits tels que les téléviseurs, les lave-vaisselle ou les lave-linge.
La secrétaire d’Etat auprès de Nicolas Hulot, Brune Poirson, estime qu’« agir pour allonger la durée de vie des produits, c’est lutter contre une double aberration, écologique et économique (...) ».
Parmi les autres mesures proposées à la consultation publique dans les deux dernières parties de la pré-feuille de route de l’économie circulaire : intensifier la lutte contre le gaspillage alimentaire, développer l’éco-conception des emballages via l’organisation d’Assises de l’éco-conception des emballages et en la soutenant financièrement, avoir recours à des engagements volontaires des producteurs pour l’incorporation de matières premières issues du recyclage, mobiliser les financements privés via les outils de la finance verte, ou encore fixer des objectifs de réduction de consommation de matières par secteur/produit/équipement. Pour rappel, la première partie de la pré-feuille de route intitulée « mieux gérer les déchets », est ouverte à la consultation publique depuis le 6 février dernier.