Depuis le 11 mars dernier, l’éco-organisme EcoDDS est à nouveau agréé par le ministère de la transition écologique et solidaire, pour une durée de six ans. Le Cercle national du recyclage estime que le périmètre de la filière devrait être élargi aux déchets diffus dangereux assimilés et que l’indemnisation des collectivités n’est pas suffisante.
Dans un communiqué faisant suite à son ré-agrément, l’éco-organisme des déchets dangereux diffus (DDS) EcoDDS se déclare prêt à « remettre le processus de collecte en marche » et souligne avoir « mis en place une procédure spécifique accélérée permettant aux collectivités qui le souhaitent de reprendre rapidement la collecte ».
En réaction, le Cercle national du recyclage (CNR) estime que « rien n’est résolu quant au périmètre de la filière qui, d’après le texte de l’arrêté, concerne la "gestion des déchets diffus spécifiques (DDS) ménagers issus des produits chimiques pouvant présenter un risque significatif pour la santé et l’environnement" ». Le délégué général du CNR, Bertrand Bohain déplore que l’interprétation d’EcoDDS reste « beaucoup plus restrictive et induise une séparation artificielle et coûteuse entre flux ménagers et professionnels alors même que les produits peinent à être distingués ». le CNR demande donc à ce que la filière soit élargie aux déchets diffus dangereux assimilés. Par ailleurs, le CNR considère que « le soutien forfaitaire de 625 euros accordé par tonne de DDS collectée sur la période couvrant les deux derniers mois apparaît comme largement insuffisant pour couvrir les frais engagés par les collectivités locales en lieu des place des producteurs ».
« Un premier signe encourageant »
L’annonce de la reprise des enlèvements en déchèteries constitue néanmoins « le premier signe encourageant d’un apaisement des relations entre les différentes parties-prenantes concernées mais qui correspond à un simple retour à la normale et à l’application opérationnelle ordinaire du principe de la responsabilité élargie des producteurs (REP) », souligne le CNR.
Pour rappel, EcoDDS avait annoncé le 11 janvier dernier, la suspension de leur retrait en déchèterie et avait été sommé par le ministère de la transition écologique et solidaire, de rembourser les collectivités pour les frais engagés. Parmi les membres du conseil d’administration d’Eco-DDS, on trouve notamment Castorama, Auchan, Carrefour, Leroy Merlin, Intermarché ou encore Bricorama.