Depuis que la Chine a interdit, en 2018, l’importation de déchets plastiques sur son territoire, de nombreuses usines illégales de recyclage sont apparues en Malaisie. Comme les autorités locales refusent que leur pays devienne la nouvelle « décharge du monde », elles ont annoncé le renvoi de 150 conteneurs de déchets illégaux dans leur pays d’origine, dont 43 en France.
Ces conteneurs ne respectant pas la convention internationale de Bâle, destinée à réduire la circulation des déchets dangereux entre les pays, le ministère de la Transition écologique et solidaire a trouvé l’entreprise responsable de leur envoi, qui a été condamnée, en novembre dernier, à une amende administrative de 192.000 euros et devra prendre à sa charge le traitement légal de ses déchets.
Alors que la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire s’apprête à renforcer la traçabilité des déchets, les gouvernements français et malaisien ont annoncé, dans un communiqué commun, unir leurs forces pour lutter contre l’exportation illégale de déchets, poursuivre les entreprises responsables et renvoyer les cargaisons. Par ailleurs, la secrétaire d’Etat Brune Poirson rappelle « son engagement à travailler conjointement avec les autorités des pays qui suspectent des transferts illicites à l’origine du territoire français et à mettre un point final à ces pratiques ».