BioEnTech a présenté, en juin dernier lors des Live Innogaz de Coenove, ses solutions logicielles et analytiques pour le pilotage des unités de méthanisation et les stations d’épuration.
« Les solutions BioEnTech ont pour but le suivi, l’analyse et l’optimisation des bioprocédés », présente Jérémie Miroux, président de BioEnTech, une jeune entreprise spécialisée dans les bioprocédés et l’informatique appliquée, créée en 2013 avec l’Inrae et l’Inria, et labellisée Investissements d’avenir par l’Ademe.
Trois briques composent l’offre de BioEnTech. IR-Scan détermine « la carte d’identité de la matière biologique » et permet de « bien alimenter les installations en gérant l’approvisionnement à l’échelle d’un territoire, stabilisant ainsi la production de toutes les unités qui y sont installées », précise Jérémie Miroux. Snac, est « un mini labo pour le suivi biologique du digesteur », détaille le chef d’entreprise. À partir d’un prélèvement au sein du digesteur par l’exploitant, il fournit en quarante-cinq minutes un diagnostic et une interprétation de la composition chimique du digestat. Enfin, MeMo est un système de supervision globale des procédés et d’aide à la prise de décision reposant sur un modèle intelligent est prédictif. Il estime en temps réel l’état biologique du digesteur grâce à des capteurs installés sur site et des analyses de laboratoires.
Les services que BioEnTech a associés assurent « la récupération de ces données et leur capitalisation afin d’augmenter la production de biogaz et réduire les coûts opératoires », complète le dirigeant. Et d’ajouter : « L’objectif est d’aider les usines à être plus efficientes et tendre vers l’énergie positive. »
En termes de coût, « le retour sur investissement est réalisé en une dizaine de mois », met en avant Jérémie Miroux. « Pour un méthaniseur agricole, il faut compter 3000 euros à l’installation, auxquels s’ajoutent entre 200 et 400 euros par mois », précise-t-il.
À noter, la solution de BioEnTech peut aussi équiper les stations d’épuration des brasseries et de l’agro-industrie. L’entreprise compte à ce jour une quarantaine de références.