La Fabrique écologique a publié une note sur l’économie circulaire. Elle plaide pour une réorganisation des territoires afin de favoriser le recyclage et le réemploi.
La note de synthèse de la Fabrique écologique, publiée ce mercredi 14 octobre, prône une réorganisation des territoires au service de l’économie circulaire. « La note pose la nécessité d’opérer un saut d’échelle dans le domaine de l’économie circulaire », souligne la Fabrique écologique, qui propose une approche en trois principes : « l’économie circulaire doit être transversale, soit opérant un lien entre les différents domaines du social ; sobre, car visant à réduire les matières premières ; symbiotique, avec pour objectif d’optimiser la relation entre productivité et ressources. »
Améliorer le cadre juridique
Les secteurs prioritaires identifiés par la Fabrique écologique sont les minéraux, la biomasse, les textiles et les plastiques, pour lesquels il s’agit d’approfondir les références aux outils d’analyses. « Au-delà de l’injonction à la réduction d’utilisation des matières, la note souligne le potentiel créateur de l’économie circulaire en termes d’emplois locaux et non délocalisables mais aussi en matière de relations professionnelles inédites et de nouveaux espaces, tout en contribuant à la valorisation des territoires », indique la fondation dans sa synthèse.
La note fait également un point sur les cadres juridiques européen et national, en soulignant les freins existants : « l’absence d’un cadre méthodologique de référence et la difficulté à collecter des données et des statistiques sur les flux, mais aussi la difficulté pour les collectivités et les entreprises à utiliser les flux existants et l’hétérogénéité des résultats empêchent bien souvent la mise en place d’une démarche d’écologie industrielle et territoriale », relève la Fabrique écologique.
Commande publique et plans de circularité
La fondation établit enfin trois recommandations, afin de « créer un véritable cadre de l’économie circulaire pour les territoires ». La Fabrique écologique estime qu’il faudrait définir un indice de circularité de référence, « mesurant le degré de circularité de l’économie de manière systémique permettant ainsi d’orienter les objectifs des organisations et la décision publique vers un modèle réellement plus soutenable », est-il précisé. Par ailleurs, la fondation suggère de développer de nouveaux outils pour une commande publique « réellement circulaire », comme un label de commande publique circulaire par exemple. Enfin, la note propose de « définir des plans de circularité territoriale sous le modèle de plans d’actions collaboratifs ».