La concertation aborde la question du projet d’enfouissement profond de déchets nucléaires à haute activité à Bure. Crédits : Pixabay
Le 28 janvier dernier, près de 280 personnes ont participé à la concertation en ligne engagée par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), sur la phase industrielle pilote du projet de stockage géologique Cigéo à Bure (Meuse).
Dans un premier temps d’échanges sur la phase industrielle pilote (Phipil) de Cigéo, près de 280 personnes ont pris part à la concertation organisée jeudi 28 janvier 2021. Cette démarche de concertation a été engagée par l’Andra sur la phase pilote, pour plus de « transparence et de dialogue avec la société » sur le projet Cigéo. Il consiste à enfouir en profondeur des déchets radioactifs à haute activité dans les sous-sols de Bure située dans la Meuse.
L’adjoint du directeur du projet, Pascal Leverd, a d’abord présenté la démarche de déploiement et de fonctionnement de la Phipil si le projet est autorisé. Il a également précisé les prochaines étapes de concertation avec le public et les parties prenantes pour « poursuivre la définition des objectifs de ces premières années du projet ». Cette réunion a également été l’occasion pour la Direction générale de l’Énergie et du Climat (DGEC), d’évoquer les enjeux de la gestion des déchets les plus radioactifs et les grandes orientations stratégiques de la phase industrielle pilote.
La démarche de concertation initiée par l’agence se poursuivra durant le premier semestre 2021 afin de permettre au public de donner son avis et de l’informer des potentielles évolutions du projet.
Une démarche progressive de déploiement du projet
Pour rappel, la phase pilote a été proposée par l’Andra à l’issue du débat public de 2013 pour répondre à une démarche progressive de déploiement du projet de Cigéo. Elle débutera après l’obtention du décret d’autorisation de création (DAC) et correspond ainsi aux premières années de fonctionnement du centre de stockage. Celle-ci pourra durer de 15 à 25 ans.
Ce projet estimé entre 20 et 30 milliards d’euros, prévoit de confiner environ 80.000 mètres cubes de déchets radioactifs à 500 mètres sous-terre, dans le bois Lejuc à Mandres-en-Barrois, près de Bure (Meuse). En janvier 2018, l’Autorité de sûreté nucléaire estimait que les options de sûreté nécessitaient des compléments concernant l’architecture de stockage ainsi que sa surveillance. Cigéo avait fait l’objet d’une expertise technique par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire rendue en juin 2017. Celui-ci faisait déjà part de ses doutes concernant la sûreté de l’architecture du projet.