A l’occasion de la Journée mondiale du Recyclage, le groupe Suez présente ses quatre projets pour améliorer le recyclage de différents déchets et renforcer l’économie circulaire.
La réglementation à l’égard du recyclage s’intensifie pour atteindre les ambitions portées par la loi AGEC. Dans ce cadre, et à l’occasion de la Journée mondiale du Recyclage, Suez dévoile quatre projets innovants pour améliorer le tri et le recyclage de différents déchets (ménagers, plastiques et batteries lithium-ion) à l’échelle des collectivités locales.
« Les différents partenariats et projets que nous annonçons à l’occasion de cette Journée Mondiale du Recyclage attestent de la volonté de Suez d’être au rendez-vous de l’innovation pour un monde plus vertueux, que ce soit en améliorant nos process actuels ou en imaginant de nouvelles filières de recyclage pour faire face à l’apparition de nouveaux déchets (éoliennes, batteries des véhicules électriques…) », déclare Maximilien Pellegrini, Directeur Général Délégué de SUEZ en charge de la France et de l’Italie.
Un compteur intelligent
Pour encourager le tri des ménages, Suez propose aux collectivités un « compteur » intelligent. Cet outil d’aide à la décision récolte différentes données issues des levées de bacs, des tournées de propreté urbaine, des accès aux points d’apport volontaire et aux déchetteries qui sont combinées aux informations liées à l’habitat, à l’environnement, aux comportements de consommation. Ces datas serviront ensuite à modéliser un « compteur de déchets » à l’échelle d’un ménage ou d’un quartier.
« Il permet de proposer aux collectivités de nouvelles actions à mettre en œuvre pour améliorer le tri et ainsi réduire les déchets : conseils spécifiques aux citoyens, ciblage des quartiers pour renforcer la pédagogie, évolution du nombre de collectes, de leur fréquence, etc », précise le groupe.
Contrôler la qualité des matières
Pour trier plus efficacement les emballages, les équipes Suez ont mis en œuvre sur le centre de tri des collectes sélectives de Limeil-Brévannes (94), un suivi de la qualité des déchets fondé sur l’intelligence artificielle. Une caméra filme au bout du tapis les flux sortants qui sont analysés en continu par un algorithme de reconnaissance, « fiable à plus de 98 % pour les plastiques ». La qualité des matières est tracée ce qui garantit la « pureté des flux livrés aux industriels pour être réincorporés dans des process de fabrication ».
Ce dispositif pour garantir la qualité des flux sortants, est en cours de déploiement au sein de 16 centres de tri exploités par Suez en France.
Une ligne de tri dernière génération
La troisième solution dévoilée vise à améliorer le tri des déchets plastiques complexes. Sur son site industriel de Berville-sur-Seine (76), le groupe a installé une ligne de tri pour séparer les différents plastiques rigides mélangés issus des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), de véhicules hors d’usages ou d’industriels.
Cet outil s’appuie sur la séparation des matières par flottaison. « Une succession de bains de densité très proche et plusieurs étapes de broyage permettent d’identifier et de séparer minutieusement les polymères par type de plastique, rendant possible le recyclage de ces déchets complexes », précise Suez.
Batteries lithium-ion
La quatrième innovation est dédiée aux nouveaux types de déchets. Eramet et Suez coopère pour lancer cette année la phase pré-industrielle de valorisation des batteries lithium-ion des véhicules électriques hors d’usage (sélection d’un site d’implantation, lancement de nouvelles études, réalisation des démarches administratives et définition des schémas sur les opérations de collecte auprès des fournisseurs).
À l’issue de cette phase, les partenaires envisagent de construire à l’horizon 2024, une usine de recyclage de batteries lithium-ion pour la production de « black mass » : un concentré de métaux (nickel, cobalt, manganèse, lithium, graphite) adapté aux étapes de raffinage par voie hydrométallurgique.