Le groupe Orano et le groupe XTC New Energy, spécialiste de la production de matériaux de cathodes pour batteries, ont conclu des accords en vue de créer, à Dunkerque, deux coentreprises dédiées à la fabrication de matériaux essentiels pour les batteries de véhicules électriques.  

Le secteur des véhicules électriques connaît une croissance fulgurante qui s’accompagne d’une demande en batteries en constante augmentation. Face aux futurs besoins de l’industrie automobile, le groupe Orano et XTC New Energy joignent leurs forces pour créer deux coentreprises spécialisées dans la production des des composants de batteries, sur un même site industriel à Dunkerque, dans la région des Hauts-de-France.

La première usine, majoritairement détenue par XTC New Energy, sera dédiée à la fabrication de matériaux actifs de cathode (CAM), tandis que la seconde, principalement sous la main d’Orano, se concentrera sur la production de précurseurs de matériaux actifs de cathode (PCAM). Ces matériaux, tels que le cobalt, le nickel, le manganèse et le lithium, jouent un rôle essentiel dans la performance batteries de véhicules électriques. L’accord stratégique entre les deux groupes de renom comprend également la mise en place d’un centre de recherche et développement dédié à la conception de produits adaptés aux besoins spécifiques de l’industrie automobile européenne.

Une seconde vie aux batteries

Concomitamment à ce projet d’envergure, Orano poursuit son projet de recyclage des matériaux contenus dans les batteries de véhicules électriques, dans le but de les valoriser pour la création de nouveaux composants. Celui-ci repose sur un procédé novateur en cours de développement au Centre d’innovation en métallurgie extractive (CIME) sur le site d’Orano à Bessines-sur-Gartempe, en Nouvelle-Aquitaine. À terme, le groupe prévoit également d’implanter une usine de recyclage de batteries à proximité des installations de production de CAM et PCAM, favorisant ainsi une économie circulaire.

Ce déploiement des usines de production d’ici 2026 représente un investissement de 1,5 milliard d’euros. Une initiative qui contribuera à développer une chaîne de valeur en France pour la fabrication et le recyclage des batteries de véhicules électriques, tout en garantissant l’autonomie du pays européens en matières premières stratégiques. Toutefois, la finalisation de cette opération entre les deux groupes reste soumise aux autorisations des autorités de concurrence des opérations de concentrations.