Face au renforcement des obligations réglementaires et aux attentes croissantes des consommateurs, l’industrie cosmétique se mobilise pour accélérer en matière de réemploi des emballages.
L’objectif : le lancement d’un projet pilote de consigne sur des produits de soin en points de vente en fin d’année 2024. Sous l’impulsion du réseau d’experts Circul’R et de son partenaire We Don’t Need Roads, 11 entreprises de la filière, dont 9 grandes marques (L’Oréal, Chanel Parfums Beauté, Pierre Fabre, Laboratoires SVR, Yves Rocher, Clarins, Melvita, La Rosée, Aromazone) et deux distribteurs (Nocibé et Séphora)ont uni leurs forces pour explorer les opportunités et les défis liés à la mise en place d’un système de consigne pour les produits cosmétiques.
Ces entreprises bénéficieront ces prochains mois de l’expertise en économie circulaire de Circul’R mais également de l’accompagnement de We Don’t Need Roads, cabinet de conseil en stratégie et réinvention pour la transformation durable des entreprises.
Une pression accrue
Cet effort répond à une évolution réglementaire mais aussi à la pression des consommateurs.
Au niveau européen et français, la tendance va résolument vers une promotion accrue du réemploi. En France, la loi AGEC fixe la cessation de la mise sur le marché d’emballages en plastique à usage unique d’ici à 2040. Des objectifs intermédiaires sont également précisés par décret, exigeant que 7% des emballages soient réemployés d’ici 2025, et 10% d’ici 2027 2 . À l’échelle européenne, un projet de règlement sur les emballages et déchets d’emballages, programmé pour 2025, vise à réduire et prévenir la production de ces déchets. Un cadre réglementaire qui encourage l’adoption de modèles de réemploi, à l’instar de la consigne.
Du côté des consommateurs, les Français tendent à adopter des pratiques de consommation plus durables. Selon une récente étude, ils sont 88% à avoir déjà adopté des pratiques de réemploi et 94% se disent prêts à passer au réemploi de leurs flacons de shampoing .