François Excoffier, président de Féderec. / Crédits : Féderec
François Excoffier vient d’être réélu pour trois années supplémentaires à la tête de la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage. Avec pour objectif de continuer à défendre, « avec une volonté forte », les entreprises du secteur.
François Excoffier, président de la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Féderec) depuis 2020, rempile pour un mandat supplémentaire. Les membres de la fédération lui ont à nouveau accordé leur confiance, pour trois nouvelles années, jusqu’en 2027. Au programme pour celui qui est aussi le dirigeant de l’entreprise savoyarde Excoffier Recyclage : continuer à défendre les intérêts et les savoir-faire des recycleurs dans le cadre des différentes politiques publiques portant sur l’économie circulaire ; renforcer la présence et l’ancrage de la fédération dans les territoires ; et promouvoir les métiers du secteur et la formation.
« Ces trois dernières années, je me suis attaché à mener une politique de rassemblement autour des métiers du recyclage.Ce nouveau mandat sera celui de la continuité, mais ce sera aussi un mandat de combat », a annoncé le président de Féderec. En ligne de mire : l’existence et la création de certaines filières REP (Responsabilité élargie du producteur) – 11 nouvelles filières doivent voir le jour dans les années qui viennent – et de leurs « bras armés », les éco-organismes. « Il faut remettre les éco-organismes au service de l’écologie et des citoyens, pas des metteurs en marché, les pollueurs », résume François Excoffier.
Depuis 2021, Féderec multiplie les recours juridiques, « signe de notre volonté de tout mettre en œuvre pour défendre les intérêts des entreprises et déterminer un juste équilibre dans la relation avec les éco-organismes ». Un dossier, parmi d’autres : la REP sur les Véhicules hors d’usage (VHU). L’année dernière, Féderec a déposé un recours devant le Conseil d’Etat contre le décret du 24 novembre 2022 relatif à la gestion des VHU. En cause ? L’obligation pour les centres VHU de contractualiser désormais avec les éco-organismes. Pour les recycleurs, ce décret est purement et simplement « contraire avec le droit à la liberté d’entreprendre ».
« Il n’est pas absurde que les industriels de l’automobile s’occupent des VHU, indique Jean-François Carenco, président délégué de Féderec. Mais ils vont le faire suivant le seul critère de la rentabilité financière, alimentée par de l’argent public qui plus est… Sans compter que les centres VHU ne couvrent pas l’ensemble du territoire national. » Il propose donc la création d’un « éco-organisme commun » « pour que toutes les entreprises agréées, qui ont investi massivement pour l’être, puissent répondre à ses appels d’offres. » Et le président délégué d’avertir : « Il faut éviter un accident industriel ! »
Jusqu’en 2027, le nouveau mandat de François Excoffier et du bureau exécutif de Féderec – entièrement réélu lui aussi – sera à nouveau marqué par « de nombreux combats à mener ». Pour n’en citer qu’un : le système des REP, que la fédération appelle à évaluer aujourd’hui. « Les années qui viennent de s’écouler ont suscité un certain nombre de questions qui pourraient remettre en cause l’adhésion de la profession [à ce] système si des réponses claires ne sont pas apportées », indique-t-on chez Féderec. La fédération appelle de ses vœux la constitution d’« une autorité indépendante de contrôle et de régulation des REP » et demande parallèlement « une pause » dans la création des nouvelles REP. « Le débat est sur la table, fait savoir Jean-François Carenco. Et Féderec y participera ! »