Gilles Aboucaya, chargé d'études modes actifs au Cerema Compact J'ai trois vélos : un VTT pour les loisirs, un VTC qui n'attire pas l'œil pour sortir en ville et un pliable que j'utilise tous les jours pour aller travailler. Nulle folie : j'habite à deux kilomètres de mon bureau. Quant au modèle pliant, c'est un Brompton, cher mais sa qualité et sa robustesse ne me font pas regretter l'investissement. Il se range facilement dans les trains et voyage gratuitement. Depuis sept ans que j'ai pris ce pli du vélo au quotidien, d'abord à Pau lors d'un précédent poste, puis à Nantes aujourd'hui, cela me fait un bien fou : le matin, c'est vivifiant et le soir parfait pour décompresser. Guillaume Porcher, chargé de mission vélo à Rennes Métropole Prévoyant J'ai quatre vélos : un de ville, un de remplacement, au cas où, et des VTT pour le week-end, dont l'un est bricolé et adapté au contexte urbain. Je suis attaché à chacun d'eux, sûrement parce que j'ai un temps pratiqué en compétition. Utiliser quotidiennement le vélo, en complément du TER, pour aller au travail nécessite d'être organisé, surtout si on explore le soir en rentrant de nouveaux sentiers. Circuler à Rennes est du pain bénit : c'est plat et la circulation automobile diminue grâce au métro. Une chose manque, des pistes sécurisées, bien distinctes de la chaussée, pour ceux qui pratiquent occasionnellement. En famille, l'idée de tester le cyclo-camping m'attire. Camille Thomé, secrétaire générale de l'Association des départements et régions cyclables Pratique J'ai découvert l'aspect pratique du vélo durant mes études. Puis j'ai fait le choix d'habiter Lyon pour ne pas être trop dépendants de la voiture. La marge de progrès pour la petite reine reste forte dans cette ville généreuse en espaces publics. Avec nos trois enfants, nous aimons passer des vacances itinérantes à vélo. Je recommande la route des vins d'Alsace, c'est superbe, ou, plus près de Lyon, les chemins de Saône-et-Loire. Ma chance, c'est d'avoir un beau local à vélos dans la copropriété pour ranger tous nos vélos. J'avoue avoir aussi recours au vélo en libre-service, très adapté au mode de vie des parents débordés. Éric Piolle, maire EELV de Grenoble Grimpeur L'ancien maire avait trois voitures. À mon arrivée, deux ont été cédées. La Prius hybride a été gardée mais, jusqu'à maintenant, elle est peu sortie. Et pour cause, je me déplace quasi exclusivement à vélo. À la mairie, j'ai un vélo de ville et un modèle électrique pour éviter d'arriver en sueur aux réunions. Chez moi, j'ai un VTT et un vélo de course pour les virées entre amis. J'ai traversé la Pologne avec et grimpe des cols à l'occasion lorsque je rentre dans mon fief pyrénéen. On m'a convié au mois de mai à tenter des cols alpins, mais après la campagne municipale, je crains de manquer de préparation physique. Isabelle Lesens, auteure du blog Isabelle et le vélo, déléguée auprès du maire du XVe arrondissement de Paris chargée de l'espace public et des mobilités actives Esthète C'est durant mes anciennes fonctions à la Datar que j'ai compris que le vélo est un enjeu d'aménagement du territoire. Et c'est avec mes premiers salaires que j'ai conçu et fait monter mes premiers vélos de randonnée : les fabricants, peu habitués à voir une femme demander cela, me regardaient à l'époque d'un drôle d'œil ! Le dernier-né vient de m'être livré, magnifique et sur-mesure. Cela fait trois vélos dans mon appartement. Si j'habitais une maison, j'aurais aussi un vélo-cargo. Plusieurs fois par an, je pars seule en rando vélo. C'est un formidable vecteur de rencontres. J'ai traversé presque tous les pays d'Europe du Nord. J'aime tester de nouveaux itinéraires, un bout de l'Eurovéloroute n° 3 dernièrement. J'alimente ainsi mon blog de notes et photos.