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Les Régions poussent à l'autoconsommation

PUBLIÉ LE 1er MARS 2015
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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Les tarifs d'achat de l'électricité solaire injectée dans le réseau baissent de façon constante. La filière photovoltaïque en quête d'un nouveau modèle économique se tourne progressivement vers l'autoconsommation. Une voie intéressante du fait de la chute du coût des installations et de la hausse du prix de l'énergie conventionnelle. La parité réseau devient ainsi une réalité dans certaines régions de France et devrait s'étendre à l'ensemble du territoire. Conséquence : les collectivités veulent stimuler le marché local de l'autoconsommation et disposer de sites pilotes pour montrer la pertinence de cette autre façon de consommer du solaire. Pour y parvenir, elles s'appuient sur les appels à projets. À l'image des Régions Aquitaine, Poitou-Charentes, Alsace et Languedoc-Roussillon, « tout simplement parce que c'est le moyen le plus efficace pour voir des projets se réaliser », note Georges Stupar, vice-président du conseil régional de Poitou-Charentes, président de la commission environnement. À condition de définir clairement le cahier des charges et le public ciblé selon les objectifs visés. En Alsace, Aquitaine et Languedoc-Roussillon, les appels ont été lancés uniquement à destination des entreprises, des associations et des collectivités. « Pour l'instant, l'autoconsommation chez les particuliers n'est pas rentable », souligne Gautier Perrin, en charge de l'appel à projets à la Région Alsace. Le profil de consommation d'un foyer classique se situant en soirée et la nuit, il faudrait vendre le surplus ou installer de très petites centrales. » Poitou-Charentes a cependant choisi d'en lancer deux, dont un réservé aux particuliers. « Nous avions fixé une limite de 100 dossiers la première année, en 2013, et devant le nombre de demandes, nous avons décidé de passer à 200 en 2014, se félicite Georges Stupar. Notre objectif est d'arriver à une massification de la filière solaire qui fera baisser les coûts. C'est pour cela que nous nous adressons à tout le monde. » Pour éviter tout de même de subventionner à tout va, chaque collectivité impose quelques exigences dans son cahier des charges, comme un taux minimal d'autoconsommation de 50 à 75 % selon les Régions. « En Alsace, nous avons fixé cette proportion à 70 %, explique Gautier Perrin. À l'avenir, il serait également intéressant d'établir un taux de couverture minimum, c'est-à-dire la part des besoins couverts par le photovoltaïque. Car finalement, pour intéresser les porteurs de projet, il faut pouvoir leur dire que c'est sur une relativement grande partie de leur facture, par exemple 20 %, que l'autoconsommation va permettre des économies. » Une autre demande concerne les mesures à fournir. « Il est important d'exiger des relevés d'appels de puissance en définissant une durée, d'au moins deux semaines ou un mois, explique-t-on à la Région Languedoc-Roussillon. Car bien caractériser le besoin et ses variations est essentiel pour un projet en autoconsommation. » Enfin, il reste à déterminer les aides accordées. La plupart des Régions ont choisi une subvention en pourcentage du coût de l'installation. En Alsace, l'appel à projets porte également sur les études de faisabilité financées à 70 % avec un plafonnement à 5 000 euros, tandis que l'investissement pour la pose est pris en charge à hauteur de 500 euros le kilowattcrête, avec un plafonnement à 30 % de l'investissement. « Établir un pourcentage fixe permet au porteur de projet de savoir, dès le début de sa démarche, à combien il peut avoir droit », détaille Gautier Perrin. L'appel à projets en Languedoc-Roussillon a, quant à lui, laissé le soin aux candidats d'établir l'aide dont ils auraient besoin, ce qui constituait un des critères de sélection du dossier. « Nous avions un budget de 500 000 euros et les dix dossiers sélectionnés ont, au total, consommé 450 000 euros », annonce la Région. En Aquitaine, un budget plus conséquent (presque 1,8 million répartis en deux appels à projets) a permis de retenir trente dossiers, représentant 3,5 MWc au total. Six d'entre eux sont réalisés. En Alsace, une première installation de 14 kWc vient d'être acceptée et dix autres sont à l'étude, l'appel à projets étant ouvert jusqu'au 31 décembre 2015. Les autres régions, elles, vont passer à la suite du programme. Pour le Languedoc-Roussillon par exemple, 2015 sera l'année de l'observation. « Parmi les dix projets retenus, nous avons la chance d'avoir des types de bâtiments différents et des puissances très variables, ce qui va nous donner des retours d'expérience divers et intéressants. » En Aquitaine, l'enjeu s'avère différent : outre un troisième appel à projets doté de 900 000 euros, la Région a prévu de lancer un programme de suivi et de surveillance des installations. « Pour que l'autoconsommation décolle, le réseau doit être capable d'absorber le surplus d'électricité produit, relève Alain Rousset. Nous allons donc travailler en partenariat avec les gestionnaires de réseau sur cet aspect. » Une étude qui rejoint les débats soulevés à l'échelle nationale par l'intégration au réseau de la part d'électricité photovoltaïque non autoconsommée. l
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