Le succès est tel que le site internet de vente des billets – rétabli depuis – a déraillé dès le premier jour ! Lancée le 5 janvier, la généralisation de la place à 1 euro sur l'ensemble du réseau TER du Languedoc-Roussillon plaît aux usagers… tout en crispant un peu plus les relations entre la SNCF et la Région, autorité organisatrice. Inspirée du bus à 1 euro existant dans deux de ses départements, l'opération, voulue par la seconde, n'a pas les faveurs de la première. « Ce projet d'une nouvelle tarification, d'abord expérimenté sur cinq lignes, qui ont vu leur fréquentation bondir, a débuté il y a cinq ans. Si la SNCF nous avait mis moins de bâtons dans les roues, nous aurions été plus vite », regrette Marie Meunier Polge, vice-présidente de la Région en charge des transports. Pour l'opérateur, cela représente un manque à gagner de 3,5 millions d'euros. « Il sera compensé par la Région », rassure l'élue, qui espère séduire par ce tarif une nouvelle clientèle, jeune et tentée par le bus ou le covoiturage. « Passer de 30 euros sur certains trajets à 1 euro est une mini-révolution. Nous sommes les seuls à faire ainsi bouger les lignes. Cela interpelle d'autres régions. » En mars, un bilan sera dressé. Car le dispositif peut être amélioré. « Il est progressif, conclut-elle. En fait, toutes les places ne sont pas à 1 euro, 460 000 billets à ce prix seront délivrés dans l'année, en fonction des trains et de leur fréquentation. L'usager imprime lui-même son billet, qui ne peut qu'être acheté en ligne avec une carte bleue. Nous gérons nous-mêmes les recettes. »