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TERRITOIRES

Réduire la vulnérabilité

PUBLIÉ LE 1er JUIN 2015
LA RÉDACTION
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La Stratégie nationale de gestion des risques d'inondations, présen­ tée en juillet 2014, a introduit la réalisation d'un référentiel de vul­ nérabilité. Le but est de fournir à tous les acteurs locaux à partir de la fin de cette année une réponse opérationnelle à la diminution de la vulnérabilité sur le bâti exis­ tant comme sur les opérations de requalification urbaine ou les nou­ veaux projets d'aménagement. La réalisation de diagnostics de vul­ nérabilité est également dictée par les plans de prévention des risques inondations (PPRI) lorsque des travaux sont prescrits sur les logements. Les particuliers ont alors cinq ans pour les faire effec­ tuer avec des aides de l'État si le montant des travaux n'excède pas 10 % de la valeur vénale des biens. « En 2009 et en 2012, nous avions proposé des diagnostics gratuits dans des petites communes non concernées par un PPR. Ça n'a pas marché, faute de fi nan cement pour les travaux », constate Cédric Borget, responsable du pôle pré­ vention des inondations à l'EPTB Saône-Doubs.   Ces travaux peuvent aller de la simple pose de cla­ pets antiretour sur les réseaux d'assainissement, à la rehausse des chaudières et des comp­ teurs électriques, à l'installation de batardeaux sur les ouvrants jusqu'à la création d'un espace refuge. « Nous donnons aussi des conseils d'organisation comme élaborer un plan familial de mise en sécurité », précise le respon­ sable de cet EPTB, qui pratique en moyenne 150 diagnostics par an chez les particuliers.   Dans le Gard, la communauté de communes de Sommières a piloté une opération de dia­ gnostics gratuits et de travaux avec l'aide financière de l'État, du Département et de l'Agence nationale de l'habitat (Anah). Sur les 800 logements visés, 222 diagnostics ont été réalisés entre 2012 et 2015, représen­ tant 2,5 millions d'euros de tra­ vaux. Mais à ce jour, seule une cinquantaine de dossiers de subventions a été déposée pour 350 000 euros de travaux. « Il reste entre 20 à 40 % à la charge des propriétaires et pour beaucoup, c'est encore trop », juge Cendrine Rubio, à la commu­ nau té de communes, inspirée dans sa démarche par l'opération Alabri du Smage des Gardons . Nîmes lance également ce prin­ temps des diagnostics touchant 4 000 habitations en zones inondables. Et l'agglomération Orléans-Val de Loire a eu du mal au démarrage. « Nous ne trouvions pas de bureau d'études spécialisé dans le risque d'inondations. Nous avons donc formé nous-mêmes les diagnostiqueurs à notre typologie de crue », sou­ ligne Marielle Chenesseau, char­ gée de mission risques de la col­ lectivité qui finance une partie des travaux. Sur les 19 000 loge­ ments visés, seuls 800 ont fait l'objet d'un diagnostic et 200 de travaux. En cause, le manque de sensibilisation des entreprises locales. La collectivité a donc publié un guide sur l'a mé na­ gement en zone inondable pour les particuliers et réfléchit à un programme de formation des professionnels du bâtiment.   Le nouveau PPRI d'Orléans-Val de Loire devrait favoriser cette prise en compte du risque en mettant la résilience au cœur des projets d'aménagement. Systématiser les étages, introduire les pilotis, les passerelles entre logements, les zones refuges et, plus globalement, adapter les usages aux aléas sont à intégrer dès la conception. En tant que ser­ vitude d'utilité publique, le PPR est annexé aux plans locaux d'ur­ banisme (PLU) des communes. Mais ses prescriptions visent essentiellement la maîtrise de l'urbanisation en fixant des zones inconstructibles ou constructibles sous conditions. Pour certaines collectivités soumises à PPR, les contraintes d'urbanisme sont telles qu'elles brident toute ini­ tiative. « Aujourd'hui, on a gelé nos territoires avec les PPRI. Du coup, on a même du mal à inscrire dans notre Scot le fait de travailler sur de nouvelles formes urbaines adaptées au risque », reconnaît Alain Péréa, élu de l'Aude et vice­président de la Fédération nationale des Scot. Rares sont les collectivités qui intègrent volon­ tairement la réduction de la vul­ nérabilité dans leurs documents d'urbanisme. Pourtant, la moitié des communes situées en zones inondables (9 000 sur 18 000) ne seront pas couvertes par un PPR. « Le PPR est aujourd'hui l'outil le plus puissant pour agir sur la maîtrise de l'urbanisation. Mais les élus pourraient volontairement réaliser une carte d'aléas et la transcrire dans leur PLU ; ce qui n'imposerait pas, comme le fait un PPR, d'éventuelles dispositions constructives pour diminuer la vulnérabilité. Mais délivrer des avis défavorables pour une autorisation d'urbanisme demande une volonté politique », juge François Giannoccaro, directeur de l'Institut des risques majeurs (IRMa) à Grenoble. Mais en plein bouleversement de l'organisation territoriale, la stratégie nationale a choisi de concentrer encore ses actions sur 122 territoires à risque d'inondation (TRI), soit 3 000 des 8 000 communes dotées d'un PPRI, au risque de laisser les territoires ruraux bien démunis. l
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