Epicéa ravagé par les scolytes / Crédits : Adobestock
Le ministère de l’Agriculture a présenté le 15 avril un plan pour protéger la filière forêt-bois des ravages provoqués par les scolytes. Parmi les principales mesures : des accompagnements financiers, et des outils pour diversifier les débouchés du bois touché par ces insectes.
Au cours d’un déplacement dans les Vosges, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesnau, a présenté ce 15 avril un « plan national d’actions scolytes et bois de crise ».
Les forêts d’épicéas et de sapins du Nord-Est de la France sont principalement touchées. Sur les 520 000 hectares de peuplement de ces deux essences dans les régions concernées, environ 110 000 ha ont été colonisés. Les impacts sont visibles sur les écosystèmes, sur les paysages, mais aussi sur la ressource bois, dont les flux d’approvisionnement et la qualité des produits sont perturbés.
Le plan comprend plusieurs mesures comme :
- La pérennisation de la cellule nationale de crise. Son périmètre sera élargi à l’ensemble des problématiques relatives à la gestion des bois de crise.
- Des aides financières, notamment pour enrayer la propagation des insectes via l’écorçage des arbres abattus. Le ministère soutiendra l’acquisition de "kits d’écorçage" à hauteur de 65% du prix d’achat, dans la limite de 8.000 euros par unité, dont pourront bénéficier les entreprises propriétaires d’abatteuses et exploitant mécaniquement la forêt.
- Le développement de débouchés pour le bois touché par les scolytes. Si les arbres ont été coupés au début de la colonisation, ceux-ci sont encore utilisables pour la construction. Afin d’en encourager l’usage, le gouvernement entend diffuser largement auprès des prescripteurs de construction, et notamment les acheteurs publics le guide dédié publié en octobre dernier par la Fédération nationale des communes forestières (FNCofor) et l’ONF.
Si les arbres ont été coupés trop tard (le bois sèche et devient alors impropre à la construction), et s’il n’est pas possible de trouver une valorisation à proximité, le ministère souhaite encourager leur utilisation pour approvisionner les centrales biomasse - sous conditions.
Enfin, une mission inter-inspections – CGAAER/IGF/IGEDD – sera lancée pour étudier « la préparation de la filière et besoins d’accompagnement en lien avec les crises sylvicoles ».