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TERRITOIRES

Zéro phyto : mode d'emploi

PUBLIÉ LE 4 JANVIER 2017
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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1 Quelles sont les échéances ?Elles diffèrent selon que l’on est professionnel ou jardinier amateur. Pour les professionnels, la loi sur la transition énergétique interdit dès janvier prochain l’usage de pesticides par l’État, les collectivités territoriales et les établissements publics sur leurs jardins, espaces végétalisés et infrastructures (Jevi). C’est-à-dire pour l’entretien de leurs espaces verts, voiries, forêts et promenades ouverts au public. Ce bannissement fait suite à la loi de février 2014 encadrant l’utilisation des phytos, consécutivement à une proposition de loi du sénateur Joël Labbé. En 2019, l’interdiction de pesticides chimiques sera élargie aux jardiniers amateurs (vente au particulier).2 Y a-t-il des exceptions ?Sont visées les solutions de synthèse et non ceux mettant en œuvre des mécanismes naturels. Resteront autorisés les produits de biocontrôle, qui font appel à des organismes ou molécules issus du vivant : micro-organismes (champignons), médiateurs chimiques (phéromones), etc. Mais aussi les produits à faibles risques et ceux utilisables en agriculture biologique. Un texte du ministère de l’Environnement est attendu pour préciser les espaces publics concernés. Un flou perdure pour les cimetières.3 Par où commencer pour traiter autrement ?Toutes les techniques ne peuvent être efficaces sans une volonté des élus et du personnel technique de la collectivité. Certains élus ont anticipé, d’autres se pressent à l’approche de l’échéance réglementaire. Une fois leur décision arrêtée, il ne faut pas se focaliser sur les phytos. Mais prendre de la hauteur, repenser la gestion des espaces verts et faire évoluer les méthodes de travail. En débutant par un état des lieux des pratiques de désherbage et une cartographie des sites à traiter en fonction de leur fréquentation, de leur usage, de leur intérêt écologique. Reste à adapter les fréquences et techniques d’entretien à cette classification. Il apparaît alors évident d’optimiser le temps de travail des agents, notamment pour la gestion des tontes. À certains endroits, par exemple en plein centre, il peut être choisi de pratiquer une gestion intensive. Et une plus extensive dans ses parcs ou sous-bois afin d’y laisser la flore spontanée s’épanouir. À budget et temps-agent constants, une étude de Plante & Cité, gratuite et bientôt mise en ligne, montre que c’est possible.4 Quels outils pour épauler les collectivités ?Le plan de désherbage communal a fait ses preuves. Pensé au départ pour protéger ou reconquérir la qualité de l’eau en réduisant les quantités de pesticides appliquées en priorité sur les zones à risque, il aide à faire évoluer les pratiques et à entretenir les espaces en fonction des nouvelles attentes de la commune. Autre méthode mature, la gestion différenciée, qui prend en compte les caractéristiques géographiques, écologiques et paysagères des sites pour en diminuer le coût d’entretien et y assurer un équilibre entre accueil du public et développement de la biodiversité.5 Sur quels experts s’appuyer pour agir vite et bien ?Le site www.ecophytozna-pro.fr recense des guides, retours d’expérience et solutions. Sur le terrain, les Fredon offrent un précieux soutien pour mettre en œuvre un plan de désherbage, explorer des techniques alternatives et orienter vers les chartes d’entretien sans pesticides qu’elles gèrent. Faites appel aussi aux paysagistes des parcs naturels régionaux et des CAUE, aux CPIE pour intégrer des principes de gestion écologique en amont des projets d’aménagement ou de réorganisation des espaces, et les penser selon l’usage qui en sera fait. Les formations du CNFPT pour les agents des collectivités sont complètes. Et pour les plus avancées d’entre elles, les labels comme Terre saine apportent une reconnaissance qui valorise l’effort des équipes. Côté financement, les agences de l’eau soutiennent des actions de communication ou d’achat de matériels. Se rapprocher de collectivités voisines peut être pertinent pour mutualiser certains coûts.6 Comment gérer les réactions négatives des habitants ?Ce virage dans la politique d’entretien suscite souvent des plaintes. Ce fut tout l’objet chez Plante & Cité du programme Acceptaflore, portant sur l’acceptation de la flore spontanée en ville. Il faut expliquer et réexpliquer sans relâche aux habitants que la présence d’herbes et de végétation dans l’espace public ne signifie pas qu’il est sale ou délaissé. Et poser un nouveau regard sur la biodiversité en ville, en envisageant au contraire ces plantes spontanées comme l’un de ses éléments constitutifs.
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