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TERRITOIRES

Les Européens relocaliseraient volontiers leurs achats … et les emplois

PUBLIÉ LE 14 FÉVRIER 2019
LAURENCE MADOUI
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Les Européens relocaliseraient volontiers leurs achats … et les emplois
Avec 89 % de clients satisfaits, les produits locaux s’imposent dans le paysage consumériste européen, selon l’observatoire Cetelem.

Certes, ce n’est pas le locavorisme1 au sens strict que mesure l’observatoire 2019 de Cetelem : telle que l’entend l’opinion publique européenne, la consommation « locale » recouvre les produits provenant de la région pour 64% des sondés2 (75% des Français), du pays pour 31% (22 %) et de l’Europe pour 5% (3%). Les motivations des acheteurs des 17 pays étudiés font ressortir « deux Europes », selon Flavien Neuvy, directeur de l’observatoire : la valeur environnementale domine à l’Ouest et le patriotisme à l’Est.

Soutenir l’activité

Un consommateur sur deux (49%) valorise l’achat local comme support de l’activité économique et 43% comme soutien de l’emploi (au Portugal, la proportion monte à 64 et 63%). Si le « made in France » se substituait à 10% des biens importés (soit une valeur annuelle de 11,2 milliards d’euros), cette relocalisation entraînerait la création nette de 150.000 emplois, évaluait en juin 2018 le Conseil d’orientation pour l’emploi.

Les produits fabriqués dans le pays ou la région inspirent une large confiance (à 94 et 93% des sondés), loin devant ceux issus d’un autre pays européen (75%) -« malgré les normes communautaires », note Flavien Neuvy. La qualité a un prix, auquel le consommateur consent, dans une certaine mesure : parmi la majorité de sondés se déclarant prêts à payer plus cher un produit local (61% en moyenne, 56% en France et un pic de 75% en Italie), 93% supporteraient un surcoût inférieur à 10% (35% le limitent à 5%, 58% l’envisagent entre 5 et 10%).

Chercher l’offre

Pour deux tiers des personnes interrogées (67%), l’offre de produits de proximité est appelée à s’étoffer. Aujourd’hui, le secteur alimentaire est le premier fournisseur : 93% des sondés relèvent la présence de produits locaux sur les étals et 87% les apprécient. Si 59% des Européens témoignent d’une offre locale dans le domaine de la maison (ameublement, décoration), seul un tiers des Français la constatent. L’Hexagone est aussi en dernière position pour les articles textiles (30% contre 59% en moyenne et 79% au Portugal), cosmétiques (41% contre 55%) et high-tech (21% contre une moyenne de 35% et 47% en Roumanie).

Les labels, certifications et appellations contrôlées sont perçus positivement : jugés comme une garantie de qualité et de traçabilité (77% des sondés), ils influencent le choix de 66% des consommateurs, dont une majorité (56%) les repère facilement. Un label européen pour les produits locaux est attendu par 74% des Européens.

Les sondés citent à 80% les artisans et petits commerçants pour leur mobilisation en faveur de la production et de la consommation locales, devant les associations (76%). Les grandes surfaces et les entreprises sont en retrait, respectivement à 59 et 56%. « Il leur faudra répondre aux aspirations durables des consommateurs, au risque, à terme, de perdre des parts de marché », observe Flavien Neuvy. Médias, gouvernements et Union européenne sont à la traîne (49, 44 et 42%).


1 : soit une consommation de produits issus d’un rayon de 100 à 250 km.
2 : « Think local, act local », menée du 27/11 au 20/12/18 auprès de 13 800 consommateurs.
Crédit : Cetelem
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