Ce mardi 26 mars, la direction régionale Ile-de-France de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a présenté son bilan 2018 ainsi que ses perspectives pour 2019.
« En 2018, l’Ademe a investi en Île-de-France un budget de 31,3 millions d’euros pour la mise en œuvre de ses actions, un budget qui va atteindre 40 millions d’euros en 2019 », annonce ce mardi 26 mars la direction régionale Île-de-France de l’Ademe. Les trois pôles d’actions de l’Ademe Île-de-France sont la transition énergétique, l’économie circulaire et déchets ainsi que les villes et territoires durables.
Le fonds chaleur : levier important de la transition énergétique
« En 2018, nous avons investi 19 millions d’euros d’aides pour 32 projets de chaleur renouvelable, grâce au fonds chaleur », indique Michel Gioria, directeur régional de l’Ademe. Alors que le schéma régional climat air énergie (SRCAE) d’Île-de-France prévoit d’atteindre 50% d’énergies renouvelables dans les réseaux de chaleur et de froid d’ici 2020, « nous sommes passés de 31 à 45% en dix ans, notamment grâce au fonds chaleur », se félicite Michel Gioria. En 2019, le montant d’aides devrait atteindre 20 à 30 millions d’euros. Par ailleurs, l’Ademe Île-de-France « assurera l’animation territoriale pour développer les premiers contrats d’objectif territoriaux énergie renouvelable franciliens », précise la direction générale. Il s’agira de contractualiser avec des territoires qui s’engageront à développer des projets de chaleur renouvelable et « le financement sera conditionné à l’atteinte des objectifs », précise l’Ademe. Ces contrats ont pour but « d’en finir avec les zones blanches de transition énergétique en Île-de-France », souligne Michel Gioria.
Dans le domaine du bâtiment, l’Ademe Île-de-France rappelle le lancement en 2018 du programme « Faire » pour la rénovation énergétique, ainsi que de la plateforme Capecobat, qui propose des formations en ligne aux artisans et TPE du bâtiment.
Développer la collecte des biodéchets
Par ailleurs, « plus de 10 millions d’euros d’aides seront fournis à l’échelle régionale grâce au fonds économie circulaire et déchets en 2019 », précise Michel Gioria. Il s’agit notamment d’accompagner des projets d’économie circulaire et d’économie sociale et solidaire, de développer la collecte des biodéchets ou encore d’accompagner les collectivités vers la mise en place d’une tarification incitative. « La question des biodéchets est également liée à celle de la transition énergétique via la méthanisation », rappelle Michel Gioria. Ce dernier souligne que 27 projets de méthanisation sont déjà déposés en 2019 contre 6 en 2018. En juin prochain, l’Ademe Île-de-France lancera un appel à projets pour la collecte des biodéchets.
Accompagnement des politiques de mobilité et qualité de l’air
Enfin, l’Ademe Île-de-France a pour objectif « d’accompagner les collectivités dans la mise en œuvre de politiques ambitieuses », notamment à travers le label « Cit’ergie », qui récompense les territoires engagés dans la transition énergétique et qui est décliné depuis les dernière assises européennes de la transition énergétique, au secteur de l’économie circulaire. « Par ailleurs, nous intervenons comme soutien aux politiques de mobilité et de qualité de l’air des collectivités », souligne le directeur de l’Ademe Île-de-France. Ainsi, en 2019 un nouvel appel à projets « French Mobility » sera lancé et la direction régionale « évaluera la mise en œuvre des véhicules utilitaires partagés 100% électrique pour les Parisiens », précise l’agence. Concernant la qualité de l’air, l’Ademe Île-de-France va poursuivre la mise en œuvre du fonds air bois, pour l’instant déployé en Essonne depuis mai 2017. Elle accompagnera également les lauréats de l’appel à projets zones à faibles émissions (ZFE) et participera à la feuille de route qualité de l’air régionale.
La centrale géothermique de Tremblay (Ile-de-France) / DR