Le CD2E lance aujourd’hui la « La Clause verte », sorte d’agrégateur de clauses environnementales à intégrer dans les appels d’offres. L’objectif est de répondre à un manque : le plan national d’action pour des achats publics durables (PNAAPD) fixe à 30 % le nombre de marchés publics devant avoir rune disposition environnementale, mais la commande publique ne compte que 18,6 % de clauses vertes en 2018 selon l’Observatoire de la commande publique. L’enjeu est de taille puisque la commande publique représente 10 % du PIB français (soit 200 milliards d’euros).
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Un moteur de recherche
Sur le site de « la Clause verte », les clauses sont classées dans un moteur de recherche « par type d’achat (énergies renouvelables, écoconception, matériaux biosourcés, déchets) et par type de marché (travaux neufs, réhabilitation, voirie, fourniture et services) », décrit Anthony Delabroy, consultant achat public durable au CD2E. Les acheteurs auront aussi la possibilité de partager leurs retours d’expérience. Il insiste sur la vocation participative de « la Clause verte » et invite les experts et acheteurs à « améliorer l’existant et abonder en permanence l’outil. »
Pour Xavier Peyrot, acheteur pour la commune de Oignies (Pas-de-Calais), cette clause verte « permet de gagner beaucoup de temps. Cela évite la lecture de guides volumineux » tout en soulageant les acheteurs des petites communes « pas forcément spécialisés en achat public durable ». Sa commune, de 10.000 habitants, fait partie des premiers testeurs de l’outil, avec la communauté urbaine de Dunkerque et la métropole de Lille.