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TERRITOIRES

En Guyane, une entreprise aurifère condamnée pour « préjudice écologique »

PUBLIÉ LE 7 DÉCEMBRE 2020
F.M
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En Guyane, une entreprise aurifère condamnée pour « préjudice écologique »
Mine d'or Espérance (Crédits : Esperance Goldmine)
Le minier Gold’Or vient d’être condamné pour préjudice écologique après une plainte de plusieurs associations de protection de l’environnement. C’est la première fois qu’une entreprise aurifère est sanctionnée pour ce motif en Guyane.

Le vendredi 4 décembre, le tribunal correctionnel de Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) a reconnu coupable la société Gold’or de préjudice écologique. L’entreprise aurifère avait fait l’objet d’une plainte de plusieurs associations (dont Guyane Nature Environnement, France Nature Environnement et l’Office national des forêts) en 2019. « Il lui a été notamment reproché le fait d’avoir volontairement ouvert les digues engendrant un déversement important de boue dans le cours d’eau asphyxiant ainsi tous les organismes vivants présents », indique FNE dans un communiqué. Selon nos confrères de France-Guyane, l’entreprise auraient donné pour prétexte des violents orages, qui l’auraient poussée à ouvrir ces digues.

Un an plus tôt, les agents de l’ONF avaient remarqué un taux de pollution record au niveau de la crique Kokioko, dans le nord-ouest du département. « Le taux prélevé de matières en suspension était 4.800 fois supérieur à la norme autorisée », poursuit FNE. Gold’or écope donc d’une amende de 100.000 euros avec sursis et 1 euro symbolique, mais a indiqué faire appel.

L’entreprise aurifère est gérée par la famille Ostorero, qui détient aussi le projet de mégamine à ciel ouvert « Espérance ». Ce projet est co-porté par le minier américain Newmont et surnommé « Montagne d’or bis », du nom du projet d’extraction minière abandonné par le gouvernement en 2019. Le projet « Espérance », lui, a obtenu l’aval de la commission départementale des mines de Guyane en avril 2020. Pour Guyane Nature Environnement, la décision du tribunal correctionnel pourrait bien le fragiliser : « Il semble aujourd’hui inconcevable que l’on puisse accepter un projet de méga-mine très polluant à des gérants peu regardants sur les normes environnementales sur leur mine en activité », déclare sa coordinatrice Manouchka Ponce, citée par FNE.
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