Les catastrophes se succèdent, canicules, inondations, effondrements, révélant à chaque fois un point faible : l’incapacité à anticiper. Pourtant, les textes existent : DPE, CIL, audit énergétique, bilan carbone, BEGES, CSRD, PPT, DTG, BACS, LOM, obligations ENR… Chaque nouvelle loi vient combler une lacune, corriger un angle mort, alerter sur un risque. Mais elles peinent à produire un effet de levier à la hauteur de l’urgence.
Pourquoi ? Parce qu’on les applique trop souvent comme des cases à cocher, sans cohérence d’ensemble. On additionne les obligations sans construire une vision. On informe sans structurer l’information. Or, le défi climatique est systémique. Il appelle une réponse systémique.
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L’immobilier est à un tournant. Il peut continuer à être un passif écologique, ou devenir un levier de transformation. Cela suppose un changement de culture : passer d’un réflexe de possession à une logique de responsabilité. Cela implique aussi de mieux former, mieux connecter, mieux piloter.
Les fondations réglementaires sont là. Les signaux d’alerte aussi. Ce qu’il nous manque, c’est le ciment : la capacité à faire tenir l’ensemble, à rendre lisible l’invisible, à articuler ce puzzle d’exigences dans une trajectoire compréhensible et engageante.
Parce que chaque logement est plus qu’un bien : c’est un point de bascule. Et notre avenir collectif se joue dans la manière dont nous saurons, ou non, les relier entre eux.