L'Anses a publié son nouveau rapport sur la 5G. Crédits : Wikimedia Commons
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), chargée d’évaluer les effets sanitaires de la 5G, a confirmé l’absence de risque sanitaire et conforte les choix du gouvernement sur son lancement.
Pas de nouveaux risques pour la santé des usagers, a jugé l’Anses. L’agence gouvernemental chargé d’étudier les effets de la cinquième génération des standards pour la téléphonie mobile, a tranché dans un nouveau rapport publié ce mardi 20 avril. Celle-ci rassure sur le déploiement du réseau et d’après ses observations, il serait « peu vraisemblable » que la 5G présente un nouveau risque pour la santé des Français.
Pour rappel, la 5G est déployée en France uniquement sur les bandes de fréquences allant de 700 Mhz à 3,5 GHz. Concernant les niveaux d’exposition pour les fréquences de 700 MHz à 2,1 GHz, l’agence estime qu’ils seront « comparable aux bandes utilisées pour les générations précédentes », dont la 4G.
L’Anses a également pris position sur les fréquences de 3,5 Ghz qui ont été attribuées le 15 novembre dernier par l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep). Les experts estiment « peu vraisemblable que le déploiement de la 5G autour de 3,5 GHz constitue un nouveau facteur de risque pour la santé ».
« Les éléments disponibles mettent en effet en évidence des augmentations limitées des niveaux d’exposition, qui restent en tout état de cause très inférieurs aux valeurs limites règlementaires », peut-on lire dans le rapport.
L’Anses ne se prononce pas sur les 26 GHz
En revanche, l’Anses s’abstient de tout commentaire autour du troisième bloc de 26 GHz qui pourrait être activé dans les zones très denses. En effet, l’agence déplore le manque de données et de recul sur ces fréquences qui ne sont pas encore entrées en phase de test, et recommande la réalisation de nouvelles études spécifiques aux 26 GHz. « Les données ne sont pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires liés à l’exposition aux champs électromagnétiques », souligne-t-elle.
« Tout déploiement d’une nouvelle technologie, pour être accepté, nécessite d’être soutenu par la réalisation d’études sanitaires et environnementales documentées. C’est le travail que nous avons engagé d’une part avec l’ANSES sur les bandes 700 Mhz et 3,5 GHz et que nous allons poursuivre avec la bande 26 GHz, non utilisée à ce jour. C’est aussi l’enjeu de la feuille de route numérique et environnement », a déclaré Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.