plan France Relance finance le diagnostic à hauteur de 90 %. Crédits : Pixabay
Le « Bon Diagnostic Carbone » du plan France Relance est désormais accessible aux agriculteurs installés depuis moins de 5 ans. Objectif : construire une stratégie carbone adaptée à chaque exploitant tout en générant de la valeur environnementale et économique.
Les sols agricoles peuvent jouer un rôle essentiel dans le stockage du carbone. Pour générer cette valeur environnementale, le plan France Relance lance le dispositif « Bon Diagnostic Carbone ». Doté de 10 millions d’euros, cette démarche est accessible à tous les agriculteurs installés depuis moins de 5 ans. Celle-ci a pour objectif de dresser un bilan permettant aux agriculteurs d’identifier les mesures concrètes à prendre en faveur de l’environnement, tout en veillant à leur intégration au projet économique des exploitations.
Concrètement, le plan France Relance finance à 90 % la réalisation des diagnostics et les agriculteurs n’auront à s’acquitter que de 10 % du coût complet, soit près de 200 à 250 euros. Cette contribution sera réglée auprès de la structure en charge du diagnostic. Les agriculteurs sont ainsi invités à contacter directement structures reconnues pour leur expertise dans le domaine, pour la réalisation d’un diagnostic personnalisé. Une carte recensant ces structures est disponible en ligne.
Un avantage environnemental et économique
Entre sécheresse, canicules, et gel, les variations climatiques posent problèmes aux agriculteurs qui sont témoins des effets du changement climatique. Ces derniers s’adaptent et œuvrent pour en limiter les effets. Dans ce contexte, l’agriculture peut être une solution viable dans la lutte contre le changement climatique, que ce soit à travers la diminution de ses émissions mais également en jouant un rôle de stockage de carbone dans les sols.
« Face à l’accélération des effets du changement climatique, la mobilisation de jeunes générations est déterminante. Le Bon Diagnostic Carbone permet à chaque jeune agriculteur installé d’activer les différents leviers dont il dispose pour améliorer son impact et identifier les actions les plus efficaces pour y parvenir. Cette mesure vient renforcer le rôle des agriculteurs en tant que porteurs de solutions pour capter plus de carbone dans les sols », souligne Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Au-delà de l’avantage environnemental, cette mesure apporte également un avantage économique pour les agriculteurs. Ce diagnostic s’appuie sur les méthodologies du Label Bas Carbone, ce qui permettra de diriger des financements vers des agriculteurs porteurs de projets vertueux pour le climat. Ainsi, une fois labellisé « Bas carbone », l’agriculteur pourra obtenir des « crédits carbones valorisables auprès d’entreprises agissant pour la compensation de leur empreinte environnementale ».