À l’occasion des futures élections régionales, La Fabrique Écologique a organisé le 26 mai 2021, un atelier co-écologique autour de son dossier « L’action écologique des régions. Les enjeux et les bonnes pratiques – Neuf propositions structurantes, concrètes et innovantes ». Objectif : mettre les régions au cœur de la transition écologique.

Transition énergétique, aménagement des territoires et enjeux de mobilité… Pour encourager les électeurs et les candidats à prendre conscience de ces enjeux locaux, la Fabrique Ecologique a publié un dossier des bonnes pratiques exemplaires de certaines régions. Ce guide a vocation de rappeler le rôle que peuvent jouer les régions dans la transition écologique « grâce au fléchage des dépenses ». 

Le document comporte une quinzaine de propositions, mais neuf idées structurantes et innovantes se dégagent pour aider les régions à entamer leur transition. Le rapport préconise d’abord de fixer une trajectoire carbone à l’horizon de 2050 avec des objectifs de réduction de gaz à effet de serre précis selon leurs secteurs de compétence.

Les régions devraient mettre en place « un débat d’orientation climatique » préalablement au débat d’orientation budgétaire, sur la base d’une délibération afin d’axer la stratégie climatique et de décider les mesures à suivre pour son avancée. Toujours dans le cadre de l’aménagement des territoires, la Fabrique Ecologique recommande de « programmer le suivi et l’achèvement de la réalisation de trames continues vertes et bleues ». Celui-ci permettrait de privilégier les centres multi-fonctions habitat-commerce-loisir et de généraliser, au sein des espaces ruraux, l’aide aux opérations de revitalisation des centres-bourgs.

Le dossier conseille également les régions d’expérimenter de nouvelles compétences « plus importantes en matière d’énergies renouvelables », comme un complément régional des tarifs d’achat pour certaines énergies renouvelables, financés par le consommateur régional d’électricité ; un pilotage complet par la région d’un champ éolien offshore.

Economie circulaire et filière bio

Les cantines scolaires et lycées pourraient être utilisées comme levier pour encourager l’essor des filières bio et locales, indique le rapport. « Cela suppose la mise en place de nouvelles solutions logistiques pour les circuits courts ».

Le dossier propose également d’intégrer le volet économie circulaire dans les aides attribuées au développement économique des entreprises. « Cela pourrait se traduire par des engagements pris par les entreprises concernées, la mise en place de boucle locale pour valoriser les fournisseurs sur place, des engagements supplémentaires en matière de responsabilité sociale et environnementale », peut-on lire dans le communiqué.

Innovations et mobilité douce

Les régions devraient soutenir la recherche, formation et l’innovation en implantant des campus pour les filières spécialisées dans la transition écologique. Ce type d’aménagement produirait un « écosystème complet, attractif, vecteur d’emplois et donc de dynamisme économique ».
 
Enfin, le dossier rappelle l’importance de la mobilité dans les régions. Il suppose que celles-ci devraient établir une politique de réduction de la mobilité subie, pour inciter les entreprises à réduire le temps de trajet entre le lieu d’exercice professionnel et le domicile de leurs salariés. Par exemple « en mettant en place un bonus-malus sur les entreprises en fonction de la distance moyenne de trajet de leurs salariés ». Dans la même lignée, les régions sont invitées à mettre en place une politique cohérente pour le vélo à travers des aides financières à l’achat d’un vélo y compris électrique pour les jeunes et les ménages à faible revenu.