Au total, 722 communes françaises sont labellisées « Villes et Villages Étoilés ». Crédits : Pixabay
364 communes françaises ont été labellisées « Villes et Villages Étoilés », par l’association nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes (ANPCEN). Une initiative qui récompense les territoires engagés contre la pollution lumineuse.
Usage écoresponsable de la lumière artificielle, éclairage mieux orienté et peu puissant, tant de mesures récompensées par le label « Villes et Villages Étoilés ». Pour l’édition 2019-2020, l’ANPCEN a attribué la certification à 364 communes dans 76 départements et 14 régions différents. De plus, pour la première fois, 4 territoires présents dans 4 régions différentes ont obtenu la distinction « Territoire de Villes et Villages étoilés » pour les résultats collectifs obtenus.
Le label est décerné avec une progression possible de 1 à 5 étoiles. Celui-ci récompense les communes et territoires, engagés dans une démarche d’amélioration de la qualité de l’environnement nocturne. Il incite « à une pédagogie active des différents impacts de la pollution lumineuse », en réduisant les dépenses liées à l’éclairage et en réalisant des économies d’énergie. Les villes qui ne respectent pas ces critères sont dé-labellisées, et c’est notamment le cas de 71 communes pour cette récente édition.
Au total, ce sont désormais 722 communes françaises labellisées, avec une progression de 26 % des résultats globaux depuis 2018.
Les conséquences de la pollution lumineuse
Les excès d’éclairage public affectent l’humain et l’environnement. Parmi les nuisances connues, la perturbation de l’observation du ciel nocturne, mais la pollution lumineuse présente notamment un danger pour la biodiversité « avec une modification du système proie-prédateur, perturbation des cycles de reproduction, des migrations », précise l’Ademe. Cette pollution engendre également un gaspillage énergétique considérable, selon les chiffres de l’Ademe, 2 milliards d’euros sont dépensés annuellement pour l’éclairage public.
Les collectivités locales sont ainsi tenues de maîtriser leur éclairage et les dépenses énergétiques qui lui sont corrélées, conformément à la loi de transition énergétique. Les préfets peuvent également prendre « des dispositions plus restrictives pour tenir compte de sensibilité particulière aux effets de la lumière d’espèces faunistiques et floristiques ainsi que les continuités écologiques », indique le ministère de la Transition écologique.
Vers plus de sobriété lumineuse
Les communes labellisées montrent donc l’exemple d’une meilleure gestion de l’éclairage public, « en éclairant 34 % de moins que la moyenne nationale et moins de 47 % que les communes qui ne pratiquent aucune réduction de durée d’éclairement en cœur de nuit », souligne l’association. La réduction de cette durée d’éclairement leur a même permis d’économiser près de 6 millions d’euros.
« Nous savons que les préoccupations envers les nuisances lumineuses grandissent en France, aussi bien chez les citoyens que parmi les élus municipaux. De plus en plus vécues et reconnues comme une véritable pollution, elles suscitent des évolutions dont les extinctions d’éclairages extérieurs inutiles en cœur de nuit. La réglementation qui entre progressivement en vigueur jusqu’en 2025 doit contribuer à inciter à une plus grande sobriété lumineuse », a commenté Anne-Marie Ducroux, présidente de l’ANPCEN.