Entre les précipitations abondantes et les épisodes de sécheresse enregistrés entre mai et juillet, les nappes semblent tout de même bien se porter selon le bulletin publié par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Au 1er septembre, la situation des nappes reste particulièrement satisfaisante sur une grande partie du territoire, avec « des niveaux comparables à la normale à très hauts », et plus fragile sur les nappes du pourtour méditerranéen et de Corse.
PUBLICITÉ

Dans la moitié nord du territoire, les niveaux des nappes sont « hauts » en région Grand-Est, sur le bassin Rhin-Meuse et le bassin amont de la Seine. Ils sont « modérément hauts à autour de la moyenne mensuelle » en Artois, sur le bassin moyen et aval de la Seine, sur le bassin de la Loire et en Bretagne. Explications ? Cette situation favorable serait due aux épisodes de recharge enregistrés en juin et juillet, qui ont impacté les nappes réactives et inertielles.
La situation est également satisfaisante dans le Bassin aquitain, avec des niveaux « proches des normales mensuelles à hauts ». Une situation expliquée par les recharges exceptionnelles des deux automnes et hivers précédents, complétées par des mois de mai à juillet humides. Ces dernières précipitations ont également amélioré les niveaux des nappes des alluvions du Rhône, de la Saône et de leurs affluents qui sont très satisfaisants, de comparables aux normales à très hauts.
Une tendance à la baisse
Certaines nappes montrent des situations moins favorables, avec des niveaux « sous les moyennes des mois d’août », et nécessitent selon le bilan une surveillance renforcée. C’est notamment le cas des nappes des cailloutis pliocènes de Bourgogne-Franche-Comté. Ces nappes enregistrent des niveaux « modérément bas », à cause de plusieurs recharges « hivernales successives déficitaires que les apports exceptionnels de ces dernières semaines n’ont pas permis de combler », précise le rapport.
Les nappes alluviales des régions montpelliéraine et nîmoise, du littoral languedocien, du Roussillon, de la Provence et de la Côte d’Azur ont également des niveaux « modérément bas à bas ».
La vidange se poursuit en septembre
Les précipitations de septembre ne devraient pas engendrer une recharge significative des nappes et la vidange devrait se poursuivre sur l’ensemble des nappes du territoire. Pour cause, les eaux qui s’infiltrent pendant les périodes estivales sont habituellement absorbées par la végétation et les orages estivaux « favorisent le ruissellement et ne permettent pas une infiltration efficace de la pluie », précise le rapport.
Mais le rapport alerte sur l’état des nappes réactives du pourtour méditerranéen, de Corse et des calcaires du Berry, qui « va très probablement se dégrader durant septembre et la situation pourrait devenir tendue localement sur certaines nappes fortement sollicitées ».