Quelques jours après la parution du décret de mise en place d’une expérimentation de constat automatisé des niveaux d’émissions sonores des véhicules dans sept villes françaises, l’association Bruitparif dévoile son radar sonore « Hydre » à visée de contrôle-sanction. Le premier exemplaire de ce prototype a été installé le long de la RD46 à Saint-Lambert-des-Bois, ce lundi 03 janvier 2022.
L’initiative de Bruitparif s’inscrit dans la dynamique d’expérimentation lancée par le ministère de la Transition écologique qui a procédé au cours des deux dernières années à une phase d’identification des solutions techniques capables de contrôler automatiquement les niveaux d’émissions sonores des véhicules. Le ministère a sélectionné trois fabricants, parmi lesquels Bruitparif, pour participer à l’expérimentation de ces solutions en conditions réelles qui a démarré officiellement le 04 janvier 2022 au sein de sept collectivités pilotes : Communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse, Paris, Rueil-Malmaison, Villeneuve-le-Roi, Nice, Bron, Toulouse.
Crédit : Bruitparif
Trois exemplaires du radar sonore « Hydre » sont expérimentés en Île-de-France. Le premier a été installé lundi 03 janvier 2022 le long de la RD46 à Saint-Lambert-des-Bois en Vallée de Chevreuse (78). Ce site a été « retenu pour effectuer une intercomparaison des technologies proposées par les trois fabricants sélectionnés par le Ministère », fait savoir Bruitparif. Un deuxième exemplaire sera installé le long de la RD5 (cours de Verdun) à Villeneuve-le-Roi (94) d’ici fin janvier, et le troisième prototype sera déployé en février le long de la rue d’Avron dans le 20ème arrondissement de Paris.
Calculer les niveaux sonores et les angles de provenance du bruit
Concrètement, le radar Hydre est capable de croiser les informations collectées par les deux dispositifs « Méduse » qui peuvent déterminer le niveau sonore produit par le véhicule le plus bruyant ainsi que sa position. « La capacité à mesurer précisément à quelle distance se trouve la source de bruit est cruciale car elle permet de compenser l’effet d’atténuation du bruit en fonction de la distance. […] Ceci permet de traiter à égalité tous les véhicules quelles que soient les trajectoires qu’ils empruntent sur les voies », précise l’association dans un communiqué.
Exemple d’image de contexte qui pourra être télétransmise dans le dossier d’infraction potentielle : Ici un scooter dont le niveau de bruit maximum (recalé à 7,6 m) est de 92,7 dB(A). Crédit : Bruitparif
Lorsque le niveau sonore dépasse le seuil de déclenchement retenu, un dossier d’infraction potentielle est ouvert au sein de l’appareil. « Le traitement récupère alors auprès de la caméra grand angle quelques secondes de vidéo avant et après l’instant considéré comme le plus significatif de l’infraction potentielle et sélectionne l’image de contexte à ajouter au dossier ». Les images du véhicule sont ensuite récupérées via les caméras LAPI afin d’obtenir le numéro de la plaque d’immatriculation pour compléter le dossier d’infraction potentielle.