Environnement Magazine : Qu’est-ce qui distingue Cem’In’Eu des grandes cimenteries ?
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EM : L’industrie cimentière est confrontée à une empreinte carbone conséquente. Comment contribuez-vous à la décarbonation du secteur ?
Fabien Charbonnel : Notre démarche s’attaque à plusieurs niveaux. D’abord, nous avons optimisé la logistique des matières premières notamment du calcaire, qui représente un poste conséquent en termes d’émissions de carbone. Nous avons mis en place des solutions maritimes, ferroviaires et fluviales pour réduire cet impact. Ensuite, nous avons réduit la part de calcaire dans la production de nos ciments, en proposant des produits alternatifs à l’empreinte carbone réduite. Parmi ceux-ci, Fusiovrac pour le BPE et la préfabrication, ainsi que Fusiocim pour les sacs étanches, tous deux à base de roches volcaniques naturelles. Ce dernier permet de réduire de 40 % l’empreinte carbone par rapport aux ciments traditionnels, atteignant environ 506 kilos de CO2 par tonne de ciment.
EM : Comment évolue Cem’In’Eu sur le marché de la cimenterie ?
Fabien Charbonnel : Actuellement à 85 % de notre capacité totale. Pour 2023, notre objectif est d’atteindre environ 400.000 tonnes, ce qui témoigne d’un développement rapide. Notre croissance se poursuivra au cours des deux prochaines années, en atteignant la pleine capacité sur nos deux sites. Par ailleurs, nous avons trois projets en cours. Le premier, Val de Loire Ciment, en France de l’Ouest, avec une capacité d’environ 480.000 tonnes par an. Le deuxième, Ciment des Trois Frontières en Alsace, répondant principalement à la demande suisse en complément des marchés d’Alsace et du Bade-Wurtemberg allemand. Enfin, nous ambitionnons de nous rapprocher du marché polonais.