RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, a signé une convention avec le conseil régional d'Île-de-France et le Muséum national d'histoire naturelle pour favoriser la biodiversité sous les lignes électriques franciliennes. Principal objectif : utiliser le réseau haute tension comme élément d'une trame verte régionale. Les botanistes du Conservatoire national du bassin parisien, service scientifique du Muséum, vont ainsi mener un inventaire floristique sous 280 kilomètres de lignes seine-et-marnaises et attribuer un « coefficient de rareté francilien » à chaque espèce. Ils identifieront également la présence de sites Natura 2000 sous les emprises de RTE. Toutes ces données seront intégrées au système d'information géographique (SIG) de l'entreprise. « Nous pourrons ainsi modifier en conséquence les modalités d'intervention de nos travaux d'entretien », explique Philippe Dumarquez, directeur régional de RTE. « Nous étudierons toutes solutions de gestion alternative comme la création de milieux ouverts, des landes à bruyères par exemple, dans certaines zones à forts enjeux, ou le remplacement du girobroyage annuel par des fauchages moins fréquents », précise Sébastien Filoche, au Conservatoire. RTE est déjà en train d'adapter ses plans de gestion dans quatre forêts, dans le cadre d'un autre partenariat avec la Région et son Agence des espaces verts. Notons enfin que la filiale de GDF-Suez, GRT Gaz, s'est déjà engagée dans une telle coopération scientifique et que VNF et RFF pourraient prochainement venir grossir les rangs.