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BIODIVERSITÉ

Des autoroutes roulent plus vert

PUBLIÉ LE 1er JUILLET 2013
LA RÉDACTION
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Relancer la croissance tout en permettant une meilleure intégration du réseau autoroutier dans l'environnement, voilà les deux objectifs du paquet vert autoroutier, lancé en mars 2010 et qui vient de s'achever. Comment a-t-il fonctionné ? Simplement sur la base d'un engagement entre l'État et les sociétés d'autoroutes : le premier a accordé une année de concession supplémentaire (c'est-à-dire le montant des revenus des péages) aux secondes, qui ont dû en retour investir, dans les trois ans, l'équivalent de cette somme dans des projets verts sur leurs réseaux. Concrètement, cinq sociétés autoroutières ont signé cet accord en janvier 2010 : la Sanef et la SAPN, du groupe Sanef, ainsi qu'Escota, Cofiroute et ASF, du groupe Vinci Autoroutes . « Prendre ces engagements nous a permis de faire les investissements nécessaires pour adapter les autoroutes, parfois anciennes, aux exigences environnementales actuelles, retrace Arnaud Hary, directeur des concessions et du développement durable pour le groupe Sanef. Or, sans cet accord, ces investissements n'auraient pas été faits ou alors à plus long terme seulement. » Pour encadrer les travaux à mener, cinq axes ont été définis : la protection de la ressource en eau, la protection acoustique, la protection de la biodiversité, la réduction des émissions de CO 2 et l'éco-rénovation des aires. « Au sein de ces cinq axes, nous avons proposé aux services de l'État divers chantiers correspondant à l'investissement sur lequel Vinci Autoroutes s'est engagé, c'est-à-dire 750 millions d'euros, détaille André Broto, directeur général adjoint de Cofiroute. Cette liste a fait l'objet de discussions, puis a été validée, représentant un total de 1 800 chantiers. L'avancée des travaux a ensuite fait l'objet d'un contrôle par les services de l'État tous les trimestres. » Même démarche chez le groupe Sanef, qui s'est, lui, engagé sur un investissement de 250 millions d'euros et 300 chantiers. Dans le domaine de la protection de l' eau, les sociétés autoroutières ont misé sur l'amélioration du traitement des rejets d'eau de pluie, qui se charge des particules polluantes relâchées par les véhicules. Chez Vinci Autoroutes, 115 sites à proximité de zones piscicoles ou de captage d'eau potable ont été équipés de bassins de décantation, permettant de récupérer en surface les hydrocarbures et en profondeur les métaux lourds, avant de rejeter l'eau assainie dans le milieu naturel. Le groupe Sanef a, de son côté, approfondi 116 000 m3 de fossés afin de mieux stocker l'eau, créé des bassins de séchage des boues, rénové ou mis en place des bassins de traitement des rejets d'eau pluviale à proximité de deux zones de captage… « Concernant la réduction du bruit, nous avions identifié 375 points noirs, explique Arnaud Hary. C'est-à-dire des zones d'habitation qui se trouvaient là avant l'arrivée de l'autoroute et où les seuils de bruit ont fini par être dépassés ou allaient l'être en raison de l'augmentation du trafic. Nous avons traité l'ensemble de ces points en installant 4 400 mètres d'écrans antibruit ainsi qu'une protection de façade sur 375 logements. » Le groupe Vinci Autoroutes a installé également ce type de dispositif ainsi que des revêtements réducteurs de bruit sur 271 km de chaussée. Pour le volet biodiversité, les actions ont été plus variées, bien que moins nombreuses. Ce thème a bénéficié du plus petit budget de la part des deux groupes (6 millions d'euros pour Sanef et 30 millions pour Vinci Autoroutes). « Nous avons créé des écoponts, des rampes pour cervidés, des échappatoires pour sangliers ainsi que des passages souterrains pour la petite faune sur les tronçons d'autoroutes où nous avions observé une plus grande mortalité animale », détaille Bernadette Moreau, dire ctr ice développement durable de Vinci Autoroutes. Les cinq sociétés ont également amélioré leur connaissance de la biodiversité végétale qu'abritent leurs milliers d'hectares d'espaces verts : certains talus disposant d'une lande spécifique font désormais l'objet d'un plan de gestion particulier. Vinci Autoroutes a par ailleurs fait appel à des conservatoires botaniques afin de créer des vergers et des oliveraies constituant des réserves d'espèces d'arbres en déclin, tandis que le groupe Sanef a planté en trois ans 200 000 végétaux, dont 10 000 arbres, et aménagé 145 000 m² de pelouse avec des mélanges d'espèces végétales. Pour la réduction des émissions de CO 2, les concessionnaires se sont appuyés sur la même mesure phare : l'installation de télépéages sans arrêt où les véhicules passent à 30 km/h. « Nous avons équipé 201 voies de péage de ce système, pour les véhicules légers comme pour les poids lourds et, depuis l'installation en octobre 2010, nous estimons que cela a permis d'éviter l'émission de 55 000 tonnes équivalent CO2  », annonce Bernadette Moreau. Le groupe Sanef a également équipé l'intégrité de ses vingt et un péages de ce système pour les véhicules légers et sept péages pour les poids lourds. Ces chantiers ont été complé tés, chez Vinci Autoroutes comme chez Sanef, par des mesures en faveur de l'autoroute intelligente. Le but : éviter les perturbations de circulation, source de plus importantes émissions de CO 2. Les systèmes d'évaluation du trafic en temps réel et les panneaux indiquant aux automobilistes la vitesse conseillée font partie des technologies mises en place au service de cet objectif. Enfin, des parkings de covoiturage ont été créés (168 places en tout pour le groupe Sanef et 800 places pour le groupe Vinci Autoroutes) afin de faciliter la comobilité, principalement sur les trajets domicile-travail. Dernier volet du paquet vert, l'écoconception ou l'écorénovation des aires de repos et de service a permis aux concessionnaires d'y installer des stations d'épuration à filtres à roseaux ainsi que de mettre en place le tri sélectif sur l'ensemble de leur réseau. Quelques aires « exemplaires » ont également été créées, centrées par exemple sur la biodiversité, avec parcours pédagogique et observatoire des oiseaux… Au final, si le gouvernement a refusé de communiquer son avis sur l'ensemble des actions menées, les concessionnaires, satisfaits, devraient, dans le cadre des contrats de plan signés tous les cinq ans avec l'État, poursuivre leurs actions. Chez Sanef, l'installation du télépéage sans arrêt va ainsi se poursuivre tandis que chez Escota et ASF, la protection de la biodiversité devrait être incluse dans les contrats en cours de signature.
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