Le premier conseil d’administration de l'Agence française pour la biodiversité (AFB) officiellement créée au début de l'année (lire nos récents articles) s'est tenu ce19 janvier. Celui-ci a approuvé la désignation de l’ancien ministre de l’Écologie, Philippe Martin, à sa présidence exécutive. Il sera accompagné par deux vice-présidents : Françoise Gaill, coordinatrice de la Plateforme océan et climat, et Ferdy Louisy, président du Parc national de la Guadeloupe dont Environnement Magazine avait brossé le portrait en 2013.Pour les ONG (FNE, WWF, LPO…), la création de cette agence n'est que la « première étape d’une longue route de travail ». Et celle-ci ne pourra tenir son rôle qu'à condition de venir effectivement en soutien aux acteurs locaux et associatifs, de s'appuyer sur un réseau d'agences régionales et de bénéficier de moyens supplémentaires.   Dans un communiqué, la CGT Environnement est plus virulente et lance en huit points une « opération désintox » en réponse aux annonces politiques. « Après deux ans de préfiguration, le ministère de l’Environnement a abouti à une "grande agence" de papier, qui ne dispose à court et à moyens termes ni de stratégie, ni d’axes de travail, ni de moyens humains et financiers garantis et suffisants, ni de visibilité pour les personnels en place », déplore le syndicat. Son huitième point fait par exemple référence à la mutualisation entre l’AFB et l’ONCFS, « voulue par la ministre mais bloquée actuellement par le lobby des chasseurs », comme le dénonçait récemment FNE.Le prochain conseil d’administration, prévu aux alentours du 15 février, devrait valider les premières initiatives de l’AFB pour 2017, qui comme le notent les ONG « accorderont une part importante à la mobilisation citoyenne et à la reconquête de la biodiversité marine », à l'image de la création dans l'année de huit aires marines éducatives (lire notre article).Fabian Tubiana