Lors de la 18ème Conférence des parties (COP18) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), qui a eu lieu du 17 au 28 août à Genève, des mesures importantes ont été prises pour la protection d’espèces menacées. « Parmi les plus concernées : les tortues imbriquées, les concombres de mer, les geckos tokay et les grands félins asiatiques », souligne l’ONG WWF France. Les gouvernements présents ont notamment adopté des décisions pour lutter contre le commerce illégal des tortues marines. Trois espèces de concombres de mer menacées en Asie du Sud-Est, les geckos tokay, ou encore les requins mako, bénéficieront quant à eux d’une protection commerciale. « Le commerce de plusieurs reptiles menacés par l’industrie exotique des animaux de compagnie a été totalement interdit, y compris celui des tortues à carapace souple d’Afrique de l’Est et de la tortue-boîte d’Asie du Sud-Est », se réjouit également l’ONG. Le commerce des grands félins fera également l’objet d’une surveillance renforcée.
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Cependant, « si les Parties ont également voté pour le maintien de l’interdiction du commerce international de l’ivoire d’éléphant, elles ne sont pas parvenues à renforcer les actions spécifiques par pays pour lutter contre ce trafic », regrette WWF France. Autre déception : le manque de suivi des politiques de lutte contre le commerce d’espèces menacées au Vietnam. « Bien que le Vietnam ait pris des mesures pour s’attaquer aux flux massifs de commerce illégal d’espèces sauvages à travers et à l’intérieur de ses frontières, la transparence au niveau du commerce, des saisies effectuées et de leur gestion est insuffisante. Il faut mettre davantage l’accent sur le travail d’enquête en ce qui concerne les saisies importantes, les poursuites et les condamnations qui en découlent », estime la responsable des programmes de gestion de la faune au WWF, Margaret Kinnaird.