Coordonné par le spécialiste des technologies numériques TerrOïko, le projet Psi-Biom vise à concevoir une chaîne technologique pour la détection sonore et optique des différentes espèces animales.
L’intelligence artificielle et l’internet des objets sont mutualisés au service de la biodiversité. Ce projet en développement baptisé Psi-Biom (Plateforme numérique de services intégrés pour le suivi de la biodiversité par les objets connectés et la modélisation), vient d’être lancé par TerrOïko afin de de concevoir une chaîne technologique dite d’AIoT « Artificial intelligence of things ». Une solution qui combine différentes données pour améliorer l’identification et le suivi d’espèces animales.
Financé par l’État dans le cadre des Investissements d’avenir, Psi-Biom réunit trois entreprises et trois instituts de recherche français. Il ambitionne d’associer l’usage de capteurs disposés dans la nature pour collecter des données photographiques et sonores indiquant la présence d’animaux, et le recours à des technologies d’intelligence artificielle offrant des capacités d’analyse automatique de ces données et l’identification des espèces.
« Dans les prochaines années, la combinaison de l’internet des objets et de l’intelligence artificielle est appelée à se développer fortement dans le secteur de la biodiversité, offrant des capacités d’analyse automatique sans précédent pour identifier des espèces, estimer des tailles de populations, comprendre des comportements d’animaux, lutter contre le braconnage ou toute menace contribuant à l’extinction d’espèces », souligne TerrOïko dans un communiqué.
Améliorer l’efficacité des actions
Au-delà de l’identification des espèces, cette combinaison de l’internet des objets et de l’intelligence artificielle permettra aux acteurs impliqués dans la gestion de la biodiversité tels que les bureaux d’études en ingénierie écologique, gestionnaires d’infrastructures, opérateurs de l’aménagement du territoire, ou encore gestionnaires d’espaces naturels « de mieux dimensionner leurs actions et d’en suivre l’efficacité réelle dans le temps », fait savoir TerrOïko.
Dans ce cadre, le projet Psi-Biom se concentrera sur deux types d’applications. Une utilisation de la technologie sur les infrastructures routières et ferroviaires pour prévenir et réduire le risque de collisions avec les grands ongulés (cerf, chevreuil, sanglier). Ensuite, le projet se focalisera sur l’évaluation des dispositifs de préservation de la biodiversité en milieu agricole (réseaux de haies, etc.).