Un procédé de traitement des ordures ménagères résiduelles (OMR) qui valorise 90 % de la matière, avec retour au sol de l'organique, sans nuisances, peu coûteux et opérationnel : trop beau pour être vrai ? L'unité fonctionne depuis avril 2013, à Lezay (Deux-Sèvres). « Elle est basée sur un procédé breveté de traitement mécano-physico-chimique des OMR », précise Jacques-Henri Gardeil, fondé de pouvoir pour la société Oxalor. Le principe ? Les ordures ménagères sont mélangées à de la chaux vive, à hauteur de 7,5 %, et de l'eau. La réaction dégage de la chaleur (entre 80 et 95 °C), qui élimine les micro-organismes et évapore l'eau résiduelle. En deux heures, les déchets sont transformés en une matière sèche, sans odeur, qui passe à travers un trommel pour séparer la fraction fermentescible des non-fermentescibles. Ensuite, des équipements classiques séparent métaux ferreux, non ferreux, et différentes matières plastiques. L'unité de 60 000 tonnes par an tourne actuellement à 50 % de ses capacités. « Elle produit 35 % d'un amendement organo-calcique conforme à la norme NF 44-051 sur les composts, 35 % de combustibles de substitution (CSR), 5 % de métaux, 5 % de films plastiques, 10 % de bouteilles plastiques, 5 % de refus d'organique réintroduits dans le procédé, et 5 % de refus envoyés en centre d'enfouissement », détaille Jacques-Henri Gardeil. Le coût de traitement est de 60 à 63 euros par tonne, TGAP comprise. L'unité de 7,5 millions d'euros a été financée par une SEM, qui compte comme actionnaires la Région Poitou-Charentes, les communautés de communes du Lezayen et du Pays Melusin, ainsi que les actionnaires d'Oxalor.