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L'État appelé à soutenir la filière

PUBLIÉ LE 17 MARS 2014
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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« Il n'y a que des points positifs dans ce rapport ! » Pascal Mauberger, président de l'Association française de l'hydrogène et des piles à combustible (Afhy-pac) ne tarit pas d'éloge sur la dernière publication de l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Il faut dire que ce rapport de 162 pages baptisé « Hydrogène, vecteur de la transition énergétique ? », pourrait avoir été écrit par les industriels eux-mêmes, tant il semble un « copier-coller » de leurs demandes. Les personnes auditionnées sont d'ailleurs essentiellement des chercheurs et industriels du secteur. Ce rapport est rédigé par le député Laurent Kalinowski et le sénateur Jean-Marc Pastor, qui est également un acteur de l'hydrogène, puisqu'il a créé en 2007 l'association PHyRENNEES « afin de promouvoir la filière hydrogène en Midi-Pyrénées ». Dès lors, on ne pouvait guère espérer le moindre esprit critique sur le potentiel de l'hydrogène dans la transition énergétique. Pourtant, si ce rapport veut « évaluer le rôle que pourrait jouer l'hydrogène […] en tant que vecteur d'énergie complémentaire à l'électricité », on n'y trouve pratiquement aucune analyse économique de la filière. Les personnes interrogées soulignent pourtant les difficultés de l'hydrogène : coût élevé de production par électrolyse, difficultés de stockage, coût énorme d'un réseau de distribution de ce gaz, rendements médiocres « du puits à la roue » pour le stockage d'électricité via l'hydrogène, coût des piles à combustibles… Néanmoins, les auteurs s'enthousiasment sur le potentiel de l'hydrogène, et souhaitent que l'État organise le développement de la filière, notamment via un « Comité national d'orientation de la filière hydrogène, placé sous l'égide du ministère du Redressement productif ». Si l'analyse économique pèche, l'exposé des filières et des techniques est en revanche intéressante. C'est notamment dans le domaine des énergies intermittentes que l'hydrogène peut jouer au mieux son rôle de vecteur d'énergie. En effet, il se stocke bien, contrairement à l'électricité. L'hydrogène est donc un bon candidat pour le stockage de l'électricité, lorsque la production est plus forte que la consommation. Cela éviterait de devoir arrêter des éoliennes lorsque le réseau ne peut plus absorber leur production. L'hydrogène pourrait ensuite être utilisé soit pour restituer de l'électricité (avec un rendement total inférieur à 50 %), soit directement, par exemple dans les voitures. Car dans les transports, l'hydrogène semble également très prometteur aux yeux de l'OPECST. Alors que les véhicules électriques peinent à pénétrer le marché, notamment à cause de leur faible autonomie, il est logique de s'intéresser à ce gaz capable de produire de l'électricité à l'aide de piles à combustible. Après des débuts plus lents que prévu, une majorité de grands constructeurs prévoit de commercialiser des véhicules à hydrogène d'ici deux à quatre ans, souligne le rapport, qui cite Daimler, Opel, Ford, General Motors, Honda, Nissan, Toyota, Kia et Hyundai. Ce dernier envisage une première commercialisation en 2015. Reste qu'il faut aussi développer un réseau de distribution d'hydrogène, très coûteux. Outre l'apport de l'État pour l'organisation de la filière hydrogène, l'OPECST souligne la nécessité de rendre la réglementation moins contraignante, et d'encourager les collectivités locales à avoir recours à l'hydrogène. Mais la principale proposition est financière : « Exonérer, durant une période transitoire, l'hydrogène de toute taxation, à l'exception de celui produit à partir d'hydrocarbures » et « faire bénéficier les installations de production d'hydrogène par électrolyse d'un accès à une électricité détaxée ». Une distinction indispensable car l'hydrogène est aujourd'hui produit à 95 % à partir de méthane. En cause, les prix de production : 5 à 10 euros/kg pour l'hydrogène issu de l'électricité, contre 2 euros/kg pour celui produit par reformage du méthane. Avec ces mesures d'encouragement, « le déploiement de l'hydrogène pourrait s'amorcer d'ici à la fin de la décennie, estime Pascal Mauberger. L'hydrogène n'est plus un truc de laboratoire, nous avons les technologies et les entreprises. »
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