Le remaniement ministériel changera-t-il la donne ? Le 26 mars, le projet de loi sur la biodiversité avait, en tout cas, été présenté en Conseil des ministres. Le texte vise à introduire une vision plus dynamique des écosystèmes, à mieux reconnaître les interactions entre activités humaines et biodiversité, ainsi qu'à mieux lutter contre la biopiraterie à travers la transposition du protocole de Nagoya. Il modernise également les moyens de protection des espaces naturels. Élément phare de la loi : la création d'une agence française de la biodiversité (AFB), qui viendra en appui des porteurs de projets et diffusera les connaissances. Elle devrait réunir l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), l'atelier technique des espaces naturels (Aten), l'Agence des aires marines protégées et les Parcs nationaux de France. De leur côté, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et l'Office national des forêts (ONF) n'intégreront pas l'agence. Un nouvel établissement censé être opérationnel en 2015. Une instance d'expertise scientifique et technique et une instance sociétale seront aussi créées.