Une institution publique européenne et deux banques privées : le secteur de la biomasse en France n'avait jamais reçu un tel soutien financier. La Banque européenne d'investissement (BEI), le groupe Banque populaire Caisse d'épargne, les Caisses régionales du Crédit agricole ainsi que Crédit agricole Leasing & Factoring vont engager 250 millions d'euros dans le développement d'actifs de valorisation des déchets et de biomasse forestière ou agricole. Cet accord permettra de créer des chaudières à production de chaleur seule ou à cogénération, des installations de traitement des déchets ménagers et assimilés, produisant du biogaz et de l'électricité. Les prêts pourront également être débloqués pour soutenir des travaux de rénovation et d'extension des réseaux de chauffage urbain afin d'améliorer leur performance énergétique. Deux projets sont déjà identifiés. Ils vont inaugurer ce nouvel outil de financement en 2014. Une partie des 40 millions d'euros d'investissements de l'usine de tri, méthanisation et compostage du Smet 71 en Saône-et-Loire seront ainsi pris en charge par ce fonds de prêts. L'équipement doit permettre de traiter 73 000 tonnes de déchets par an provenant de l'est du département. Les travaux ont débuté en janvier 2013 et l'unité Ecocea deviendra en 2015 la première de ce type à réinjecter dans le réseau de GRTgaz du biométhane produit à partir de déchets ménagers. Second projet soutenu : l'unité de traitement des déchets du syndicat des agglomérations de Hénin-Carvin, d'Osartis et de Douaisis dans le Nord. D'une capacité de 100 000 tonnes par an, cet équipement mêlera recyclage, méthanisation et préparation d'un combustible solide de récupération.
En plus de ce plan Biomasse, la BEI a confirmé son engagement dans le financement des renouvelables en France. Elle a aussi conclu, avec les groupes BPCE et Crédit agricole, auxquels se joint la Société générale, un accord de financement de projets éoliens, photovoltaïques, hydrauliques et géothermiques, pour 750 millions d'euros. Ces prêts pourront couvrir jusqu'à la moitié du besoin de financement dans le cadre de projets ne dépassant pas 50 millions d'euros.