La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a publié le 17 avril un rapport sur la rentabilité des énergies renouvelables. Il s'agit de « vérifier que les tarifs d'obligation d'achat sont adaptés », pointe la CRE. Pour l'éolien terrestre, qualifié de « mature », le rapport préconise de recourir aux appels d'offres. Pour la CRE, il est « tout particulièrement nécessaire » de modifier la structure des tarifs d'achat afin d'éviter « la rentabilité excessive » d'installations bénéficiant de meilleures conditions de vent. Pour ce faire, l'autorité envisage deux pistes : introduire une dégressivité plus tôt (prévue actuellement pour les cinq dernières années du contrat) ; prévoir une modulation du tarif à partir de « paliers de rémunération décroissants en fonction du productible ». Autre recommandation : faire correspondre la durée du contrat à la durée d'exploitation réelle des parcs. Enfin, « une révision régulière du tarif doit être mise en place » pour refléter l'évolution des coûts. S'agissant du photovoltaïque, sur l'échantillon analysé, le rapport constate une baisse significative des coûts. Les taux de rentabilité, jugés « excessifs » avant le moratoire de 2010, sont en nette baisse depuis la mise en œuvre d'une tarification dynamique et d'appel d'offres récurrents. Aussi convient-il, pour la Commission, de « généraliser les appels d'offres à l'ensemble des filières matures » et de maintenir la révision périodique des tarifs d'achat. Concernant la biomasse, elle préconise là-aussi de recourir aux appels d'offres. Une alternative est toutefois envisagée : « tarif d'achat régionalisé, comportant des clauses contraignantes en matière notamment de contrôle des plans d'approvisionnement de l'installation ».