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Les revers des métiers verts

PUBLIÉ LE 19 MAI 2014
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
L'euphorie est retombée. Les métiers verts ne sont plus vus comme la manne à emplois de la décennie en cours. Plus personne ne croit qu'ils créeront les 600 000 emplois d'ici à 2020 avancés par le gouvernement il y a quatre ans. Dans la période favorable 2007-2010, les professions vertes ont augmenté de 8 000 personnes selon le suivi annuel de l'Observatoire national des emplois et métiers de l'économie verte, qui regroupe les principaux acteurs du sujet autour du CGDD (Commissariat général au développement durable). Et pour la catégorie des métiers verdissants, au périmètre plus élastique, la fourchette des effectifs n'a pas fondamentalement bougé. Depuis, une crise économique est passée, le marché des énergies renouvelables n'a pas tenu toutes ses promesses de croissance, en premier lieu le photovoltaïque qui s'est retourné. Le constat a surtout été dressé que les vrais nouveaux métiers verts étaient denrée rare. Et que si développement il doit y avoir, il se fera avant tout par l'adaptation de métiers traditionnels qui se feront « verdissants », en intégrant les enjeux d'environnement et plus lar gement de développement durable. D'où la nécessité d'un travail de dentelle pour repérer ces évolutions et adapter la formation, initiale ou continue. L'Alsace, les Pays de la Loire, le Nord-Pas-de-Calais, la Corse et la Réunion se sont lancés de 2011 à 2013 dans l' « expérimentation de plan métiers de l'économie verte » en réponse à l'appel de Valérie Létard, alors secrétaire d'État auprès du ministère de l'Écologie. L'exercice leur a permis de dresser un état des lieux régional sur le nombre d'emplois et les profils. Puis de déployer des plans d'action, le plus souvent en « verdissant » des offres de formation, en donnant la priorité à quelques filières en rapport avec leur tissu économique spécifique : tourisme, biodiversité, agriculture et énergies renouvelables à La Réunion par exemple. En parallèle, 33 bassins de territoire en France ont lancé des initiatives autour des Maisons de l'emploi et de la formation dans le cadre d'un partenariat entre leur structure chapeau, Alliance Villes Emploi, et l'Ademe. Ces travaux se sont poursuivis alors même que le nouveau gouvernement a mis en sommeil leur déclencheur, le « Plan de mobilisation pour les emplois et les métiers dans l'économie verte » de 2010. Le ministère de l'Écologie insiste cependant sur les actions en cours. « L'emploi-formation « trouve toute sa place dans les outils de la stratégie de transition écologique, à commencer par la prochaine loi de programmation de la transition énergétique », assure-t-on au ministère. À l'échelle nationale et interprofessionnelle, l'opération la plus complète de « verdissement » des formations émane sans doute de l'Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes) avec son programme triennal « Devin vert » de 23 millions d'euros. Achevé en juin 2013, il a refondu 160 formations de tous niveaux… et envoyé 7 000 formateurs-maison en séances de perfectionnement aux sujets du développement durable. Miser sur l'adaptation des métiers existants comme l'Afpa, paraît l'approche la plus sûre pour trouver ou conserver un job vert. A contrario, partir la fleur au fusil à la quête d'un emploi fort d'une casquette d'expert surdiplômé en développement durable expose à de sacrées désillusions. « Il y a aujourd'hui un gros décalage entre les profils des candidats et les attentes des entreprises. Celles-ci recherchent non un généraliste du développement durable, mais un spécialiste d'un autre domaine qui puisse intégrer les problématiques de DD. En clair, l'acheteur durable en grande distribution reste un acheteur, duquel on attend d'abord la maîtrise des coûts », prévient Jean-Philippe Teboul, directeur du cabinet de recrutement Orientation durable. Quant aux gisements de nouveaux emplois, ils semblent cantonnés à quelques exceptions : diagnostiqueur de la qualité de l'air, écologues et hydrologues, technicien en efficacité énergétique des procédés industriels… « La mobilité durable, les smart grids ou la biodiversité présentent aussi du potentiel, poursuit Jean-Philippe Teboul. Pour l'instant, les offres restent à l'état de niche. Mais parfois, il suffit que deux ou trois acteurs embrayent sur un pionnier pour qu'une activité décolle. »
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