Mutualiser les risques et faire valoir l'expertise française à l'international. C'est le double objectif du fonds assurantiel de 100 millions d'euros que vient de lancer l'Association française des professionnels de la géothermie (AFPG), épaulée par l'Ademe, le Syndicat des énergies renouvelables et Capgemini Consulting. « Dans notre domaine, tous les projets ne sont pas couronnés de succès. En rassemblant les industriels français dans un cluster de promotion de la géothermie profonde baptisé Geodeep et en créant aujourd'hui ce fonds, nous sommes couverts en cas d'échec. Nous comptons ainsi créer vingt centrales dans les cinq ans », ambitionne Christian Boissavy, président de l'AFPG. Ces projets de géothermie profonde haute température ou volcanique sont déjà identifiés : 10 en métropole (Alsace, Sud-Ouest…), 4 en outre-mer et 6 à l'international (Dominique, Indonésie…). Ils totalisent une puissance de 300 MW. Ce fonds est, selon ses créateurs, unique en son genre dans le monde. « Pour l'abonder, nous avons trouvé un équilibre subtil entre système de primes annuelles et de royalties sur la production de courant », assure Christian Boissavy, qui compte sur l'État pour alimenter la moitié du fonds. La réponse est attendue à la mi-juillet.