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L'Ademe dessine les centres de tri de demain

PUBLIÉ LE 8 SEPTEMBRE 2014
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Les installations qui l'expérimentent en ont déjà témoigné : l'extension des consignes de tri des plastiques est incompatible avec le maintien des opérations manuelles. L'œil humain n'est pas capable de s'adapter à la multiplication des résines et la cadence des opérateurs est réduite de moitié quand passent devant eux des pots de yaourts et autres sacs en polyéthylène. L'étude prospective sur la collecte et le tri des déchets d'emballages et de papier, publiée par l'Ademe en mai dernier, enfonce le clou. Malgré son évolution permanente, le parc actuel « risque de ne pas être en mesure de répondre aux enjeux de demain, en particulier avec le renforcement des exigences sur les conditions de travail ». Les experts de Bio IS et Inddigo qui ont réalisé l'étude pourraient s'estimer satisfaits de la montée en puissance des machines de tri optique. 61 % des centres en utilisent en 2013 pour trier les plastiques (contre 47 % en 2011) et 24 % pour trier les fibreux (13 % en 2011). Ils soulignent au contraire que quelques aménagements ne suffiront pas à « passer d'une politique de gestion des déchets à une politique de gestion des ressources ». L'étude s'interroge plus profondément sur la possibilité d'abandonner les modèles organisationnels actuels. En revoyant au passage le niveau de tri relevant de la responsabilité du service public de gestion des déchets. Elle souligne en particulier l'intérêt que pourrait présenter le tri en deux étapes, avec des installations chargées de séparer des flux intermédiaires orientés ensuite vers les centres de surtri. À eux, le soin de produire des matières premières secondaires (six flux pour les plastiques rigides et cinq pour les fibreux). Déléguer ce travail à un centre plus spécialisé s'annonce particulièrement rentable pour les sites accueillant moins de 15 000 tonnes de déchets par an. Aux alentours de 30 000 tonnes, il est plus difficile de trancher entre les deux options. Et au-delà de 60 000 tonnes, l'évolution semble inadaptée. Avec moins de tri et davantage de contrôle, le quotidien des opérateurs s'annonce plus rose demain… Mais combien en restera-t-il ? La mutation du métier pourrait s'accompagner de coupes drastiques dans les effectifs : 3 500, voire 5 000 emplois sur 7 000, sont appelés à disparaître, à commencer par les moins qualifiés. Pour les élus, la pilule sera difficile à avaler. D'autant que la deuxième grande tendance est la concentration de l'activité. Donc, la fermeture de certains centres. Aujourd'hui, les 237 sites français traitent en moyenne 12 000 tonnes de déchets. Seuls 12 d'entre eux dépassent le seuil des 30 000 tonnes. Des analyses de coûts montrent pourtant un avantage comparatif aux installations qui accueillent plus de 60 000 tonnes de déchets par an. Même les territoires les plus ruraux devront augmenter la taille de leur zone de chalandise, estimée à 250 000 habitants en France, deux fois plus en Espagne, quatre fois plus en Allemagne… Ce qui n'empêchera pas de prendre en compte les spécificités territoriales pour choisir un modèle de tri. À l'autre bout de l'échelle, quatre zones géographiques très urbanisées sont propices à l'accueil de très grandes installations de 140 000 tonnes : le Nord, l'Île-de-France, le Rhône et les Bouches-du-Rhône. Elles pourraient réaliser des économies d'échelle sur le tri de 26 % par rapport à des centres de 60 000 tonnes. La moitié seulement quand on prend en compte l'augmentation des coûts logistiques. Cette donnée ne doit pas masquer les prévisions moins optimistes de l'étude sur le volet économique. La recherche de meilleures performances de recyclage va augmenter sensiblement le coût de gestion des déchets, malgré le doublement des recettes de vente des matériaux et la diminution des coûts des ordures ménagères résiduelles incinérées ou enfouies (moins de 5 %). Les coûts nets totaux seront au mieux stabilisés. Au pire, ils devraient augmenter de 150 millions d'euros, soit de 18 %. Du moins si on suit les préconisations de l'Ademe. Il faudra notamment investir entre 1,2 et 1,8 milliard d'euros, dès 2015. Avec « une simple adaptation tendancielle des moyens, conservant les schémas d'organisation actuels », le coût de gestion pourrait exploser.
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