Les gouvernements, dans le monde entier, et en Europe en particulier, ne sont pas près de tenir l'engagement de restaurer les écosystèmes à l'horizon 2020, avertissent les ONG Friends of the Earth Europe (FoEE) et CEEweb for biodiversity, à l'occasion de la 12e réunion des parties à la Convention-cadre sur la diversité biologique. L'évaluation à mi-parcours effectuée par les Nations unies reconnaît elle-même le niveau d'inaction. Selon les études des ONG, le problème est particulièrement aigu en Europe. Ainsi, les dépenses de préservation de la biodiversité représentent moins de 0,1 % des budgets nationaux. Hormis la Hongrie, aucun des vingt pays évalués n'a finalisé la désignation de ses sites Natura 2 000 et 16 % seulement des habitats présentent un état de conservation favorable. Des résultats d'autant plus alarmants pour les ONG, qu'une réévaluation de la législation de l'UE sur la protection de la nature est envisagée et qu'une législation sur des mesures controversées de compensation de la biodiversité pourrait voir le jour.