Une crèche, une maison individuelle et une résidence de deux logements : trois bâtiments de la ville mosellane expérimentent la filière de la pile à combustible. Pendant deux ans, ils se chaufferont et produiront leur eau chaude sanitaire grâce à des chaudières équipées de piles à combustible au gaz naturel. Fabriqués par Viessmann et dotés d'un cœur de pile Panasonic utilisant la technologie PEM (proton exchange membrane), ces équipements d'une puissance électrique de 750 W et thermique de 20 kW – dont 19 kW d'appoint – laissent espérer des économies d'énergie de l'ordre de 25 à 70 % en maison individuelle et petit tertiaire, neufs et rénovés. « La technologie PEM est actuellement le meilleur compromis entre rendement électrique, 36 à 37 %, et une durée de vie de plus de dix ans », juge Ludovic Thiebaux, responsable du pôle marketing produit à la direction développement de GrDF. Financé à 40 % par l'Ademe pour un coût de 400 000 euros, Epilog est piloté par GrDF au sein d'un consortium réunissant Viessmann, le Crigen (laboratoire de GDF Suez) et le Costic (Comité scientifique et technique des industries climatiques). En plus de la preuve de performance, ce projet va s'attacher à faire évoluer les normes. Au niveau sécurité, les piles à combustible sont encore considérées comme des ICPE et elles ne sont pas non plus intégrées à la réglementation thermique du bâtiment. L'enjeu consiste au final à préparer d'ici à 2016 le développement de la filière en France. « Epilog concrétise l'engagement fort de notre territoire pour la filière hydrogène au sein du pacte Lorraine et via le pôle de compétences Alphea », précise Laurent Kalinowski, le député-maire de Forbach, auteur d'un rapport parlementaire sur la question en début d'année.